Des cadres de l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp) ont tenu, le mercredi 3 janvier, une conférence de presse centrée sur la question des reformes mises en place par le président- candidat Azali Assoumani, dans le domaine du climat des affaires. Me Abdoulwahab Msa, le premier à intervenir, s’est lancé dans une longue énumération des reformes menées dans le domaine juridique.
L’avocat a évoqué la mise en place, depuis 2017, des tribunaux de commerce. D’après lui, s’il y a un tribunal qui fonctionne bien, en termes de délai et de rédaction des jugements, c’est bien celui-ci. L’autre tribunal qui marche, selon toujours lui, c’est le conseil prud’homal, qui règle également les conflits individuels entre employeur et salarié. Dans sa liste, l’enseignant à l’Université des Comores a aussi cité la réforme du code des investissements, promulgué en décembre 2021, qui «met sur le même pied d’égalité tous les investisseurs de la place ».
Autre réforme mise en avant, c’est l’organisation judiciaire, datant de 1987, et qui a été révisée. Mais parmi ces nombreuses réformes évoquées, la plus importante, est à l’en croire, la promulgation de la loi anticorruption, laquelle a créé une chambre anti-corruption au sein de la cour des comptes, lui-même étant un démembrement de la Cour suprême. « En général, dans le domaine de l’arsenal juridique, pour attirer les investisseurs et pour assainir le climat des affaires, le pays est mieux servi », a-t-il affirmé.
« Après la prise de parole de Me Abdoulwahab, sur les institutions et le cadre juridique du pays, il est important de montrer également que pour amorcer le développement du pays, il est impératif de combiner le secteur public et le secteur privé. Car le secteur public à lui seul ne peut pas développer le pays », a déclaré Hayatti Nasserdine, autre conférencier. Et de poursuivre : « Les communautés comoriennes de Marseille et de Paris représentent une part égale à l’ensemble des habitants de l’archipel. C’est une très grande opportunité qui ne demande qu’à être capitalisée. Comment capitaliser cela ? Il faut commencer par la rétention du savoir et du savoir-faire pour faire bénéficier le pays».
L’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes
Pour le député Zoubeir Mohamed, qui a axé son intervention sur l’entreprenariat, les jeunes ne sont pas suffisamment informés sur les institutions qui sont dédiées à l’entreprenariat pour qu’ils puissent saisir les opportunités que celles-ci offrent. Il a lancé un appel aux jeunes porteurs d’idées de se rapprocher des institutions telles que les chambres des commerces, l’Anpi (Agence nationale pour la promotion des investissemements), la Maison de l’emploi pour s’informer sur tout ce qui concerne le marché de travail.
Le parlementaire a rappelé l’existence de plusieurs lois qui viennent renforcer l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes. « Au-delà du code des investissements évoqué ici, il y a la loi sur le commerce qui permet d’orienter nos investisseurs au cas où ils veulent commercer avec l’extérieur. Cela est très important dans ce moment où le pays aspire à intégrer des zones de libre-échange », a-t-il fait savoir.
Selon Zoubeir, 493 000 Comoriens âgés de plus de 15 ans sont actuellement sur le marché du travail. Le taux d’activité, toujours selon ses informations, est estimé à 47,9 % de la population comorienne. Le taux de chômage, qui est corrélé au taux d’activité, atteint 25,7 %. «Ces indicateurs revêtent une grande importance pour les autorités et les partenaires, car ils orientent l’élaboration de projets.
Ces données positives ont contribué à l’attraction de projets financés par nos partenaires», a-t-il soutenu, avant d’évoquer les projets bénéficiant au pays et destinés aux jeunes, notamment le Pidc, le projet Facilité emploi, Comores initiative, Msomo na hazi, entre autres.