Vers 7h 50 m, dans le bureau de Shitsangani, par exemple, le rapporteur comptabilisait "entre dix et vingt" votes. Cette imprécision restera même après avoir consulté sa liste d’émargement. Ici, comme d’ailleurs dans tous les autres bureaux visités, les assesseurs présents sont ceux "désignés par le gouvernement" qui sont encore dehors "leurs accréditations n’étant pas encore arrivées", d’après Anissi Mohamed Attoumane, le président du bureau.
A Mutsamudu même, l’ambiance peut différer, de façon conséquente, d’un lieu de vote à un autre. A Misiri par exemple, le portail d’entrée dans la cour de l’école primaire qui abrite les bureaux, deux soldats armés barrent l’accès. Pour pouvoir y accéder en tant que journalistes, il a fallu que l’un d’eux demande l’autorisation à l’un des présidents des bureaux et à son supérieur hiérarchique. Ici non plus, l’engouement des électeurs n’était pas encore au rendez-vous. 9 votants vers 8 heures 30, sur les 505 inscrits dans le bureau Missiri 1, et seulement 2 dans Mjihari I.
Jusque-là, notre équipe n’avait croisé aucune mission d’observation électorale.