L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a remis, samedi 5 juin, le document attestant, depuis le 28 octobre 2020, Mwali comme «’île de réserve de biosphère». La remise a été officialisée au cours d’une cérémonie organisée à Fomboni sous le haut patronage du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Ce dernier a remis, à son tour, l’attestation au gouverneur de l’île, Mohamed Said Fazul. La cérémonie entre aussi dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’Environnement qui a eu lieu le 5 juin de chaque année. Le thème retenu en 2021 est «la restauration des écosystème».
A cette occasion, le coordinateur résident du Système des Nations Unies aux Comores (Snu) devait préciser que la création de la réserve de biosphère de l’île de Mwali est une initiative du gouvernement comorien. «La réserve a commencé avec la création de la première aire protégée des Comores, le Parc marin de Mwali en 2001. Il s’est développé pendant vingt ans pour devenir le Parc national des Comores», rappelle le coordinateur résident.
Ce statut de réserve de biosphère de l’Unesco vient consacrer le caractère unique de cette île comme site mondial de la biodiversité mais aussi comme un site dédié au développement durable», ajoute Diarra Abdoulaye avant de préciser que «la réservation de biosphère représente la reconnaissance de la communauté internationale de la place unique que Mwali et les Comores représentent pour la planète».
Le chef de l’Etat, après avoir présenté les vœux de l’aïd el-fitr, a remercié le Snu aux Comores et le Pnud en partenariat avec le Fonds pour l’environnement mondial (Gef), qui accompagnent le gouvernement dans la préservation de l’environnement. «La création de la réserve de biosphère de l’île de Mwali est une initiative du gouvernement comorien soutenue techniquement et financièrement par le Snu notamment le Pnud et l’Unesco», a dit le président Azali Assoumani avant de faire savoir que «je suis venu participer à la cérémonie de remise de l’attestation de l’Unesco, en date du 28 octobre 2020, classant Mwali en tant que réserve de biosphère».
En 2001, Azali Assoumani a signé le décret de la création du Parc de Mwali «et Dieu a fait en sorte que je remette personnellement au gouverneur Mohamed Saïd Fazul cette attestation de l’Unesco qui classe Mohéli une réserve de biosphère». Selon le chef de l’Etat, l’attrait du parc national de Mwali et des espèces végétales et animales endémiques de la mer à Nyumashuwa, le lac et la Caldeira d’Itsamia, classée également sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco «constituent des atouts majeurs pour notre pays». Le président de la République a plaidé pour la protection de l’Environnement notamment la lutte contre la pollution mais lutter «sans merci contre le braconnage et les trafics des tortues».
Un hommage au Colonel Anrifi
«Le gouvernement a créé la première aire protégée des Comores, le Parc marin de Mwali en 2001, puis son extension à la zone terrestre, Parc National de Mwali. Il a également créé 5 nouvelles aires protégées, deux à Ndzuani et trois à Ngazidja, ayant permis le classement de 27% du territoire terrestre et 4,49% des eaux territoriales en aires protégée», a-t-il rappelé. Pour la énième fois, les Comores notamment Mwali viennent de s’inscrire sur la liste des patrimoines mondiaux reconnus officiellement par l’Unesco.Le chef de l’Etat a rendu hommage au feu Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa connu par les Moheliens pour son attachement à la défense de la nature à Mwali. En ce jour mémorable de distinction de l’île, le président Azali Assoumani a rappelé ses actions bénévoles en faveur de l’environnement.
Antufati Soidri
