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Nations Unies : L’Assemblée générale approuve une déclaration sur la couverture sanitaire universelle

Nations Unies : L’Assemblée générale approuve une déclaration sur la couverture sanitaire universelle

Politique | -   Abouhariat Said Abdallah

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«Cette Déclaration est non seulement l’accord le plus global jamais passé sur la santé universelle», mais aussi «une vision pour la couverture sanitaire universelle d’ici 2030», s’est félicité le secrétaire général de l’Onu, António Guterres.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, a pris part lundi 23 septembre, successivement à l’ouverture de la réunion de haut niveau sur la couverture santé universelle et au sommet action climat, présidée par le Secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres. Lors de cette rencontre, il est souligné que près de 100 millions de personnes s’enfoncent dans la pauvreté, chaque année, à cause de dépenses de santé exorbitantes. Ainsi, l’Assemblée générale a ratifié , ce lundi par acclamation, une déclaration politique sur la couverture sanitaire universelle, par laquelle les États membres s’engagent à mettre en œuvre des politiques «à haut impact» pour protéger la santé des personnes et à cibler des politiques de financement efficace dans le domaine de la santé. «Cette Déclaration est non seulement l’accord le plus global jamais passé sur la santé universelle», mais aussi «une vision pour la couverture sanitaire universelle d’ici 2030», s’est félicité le secrétaire général de l’Onu, António Guterres.


Ce texte engage également les États membres à fournir des financements adéquats et durables pour appuyer les efforts déployés au niveau national pour atteindre la couverture sanitaire universelle, mais aussi assurer, d’ici 2030, l’universalité de l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive.Pour António Guterres, l’accès aux services de santé de qualité, à un coût abordable, apportant bien-être physique et mental et répondant aux besoins de chacun, est un droit international universel. «Pourtant tristement, près de la moitié des habitants de la planète ne peuvent toujours par exercer ce droit international», a-t-il déploré.Pour sa part, le président de l’Union des Comores qui a pris la parole a rappelé qu’il y a de cela cinq ans, les Chefs d’Etat ont pris l’engagement d’assurer une couverture sanitaire universelle pour tous leurs citoyens et ont également pris l’engagement de faciliter l’accès à des services de santé de qualité et de garantir l’accès à des médicaments de qualité, sécurisés et à moindre coût, et de favoriser l’accès aux vaccins pour tous.


«C’est dans cette optique, que mon pays s’est engagé à réhabiliter l’hôpital El-Maarouf, seule structure de référence afin d’améliorer les conditions de santé de notre population et limiter des évacuations sanitaires couteuses» a-t-il informé remerciant «nos partenaires notamment la TDB, qui ont bien voulu nous accompagner dans la réalisation de ce projet ambitieux et vitale pour notre pays». Dans la foulé, Azali Assoumani a indiqué que l’Union des Comores a entrepris un programme de renforcement des mécanismes de financement de la santé et de protection sociale vers la Couverture sanitaire universelle.

Un cadre réglementaire de l’Assurance maladie généralisée depuis 2017

«Dans nos efforts visant à faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030, mon gouvernement a inscrit, dans ses priorités pour les cinq ans à venir, une réforme globale du système de santé, mettant en place une Assurance maladie généralisée (Amg) afin d’atteindre progressivement la Couverture sanitaire universelle», dit-il. Cette réforme va permettre, selon le chef de l’Etat, au pays de réduire, de façon significative, les paiements directs par la mutualisation du risque maladie et le développement d’une approche de prépaiement. Le président Azali Assoumani a fait savoir que son gouvernement a mis en place un cadre réglementaire de l’Assurance maladie généralisée depuis 2017, consacré par une loi sur la Couverture sanitaire universelle adoptée dans la même année, et promulguée par un décret présidentiel. «Cette Amg prend en compte les aspects du principe de la mutualisation des risques à travers la combinaison d’un régime d’assurance sociale contributive et d’assistance sociale non-contributive pour les personnes vulnérables, la multiplicité des ressources pouvant financer l’Assurance maladie généralisée, notamment les cotisations des affiliés ; les dotations d’État et les subventions, panier de soins essentiels pouvant être étoffé au fur et à mesure de l’évolution du contexte ; un contrôle et une analyse permanents des coûts, de la qualité et de la quantité et de l’effectivité des prestations de services pour ne citer que ceux là», a-t-il indiqué rassurant que cette Amg devrait garantit l’accès à des services de santé de qualité, y compris pour la santé maternelle et néo-natale, la santé de la reproduction et des besoins spécifiques des enfants, des femmes et des personnes âgées. «Mon pays reconnait l’importance de l’appropriation nationale de la Couverture sanitaire universelle, et s’engage à mobiliser les ressources nécessaires à cet effet. Ainsi, je sollicite l’assistance technique et financière de toutes les parties prenantes, mais également celle de nos partenaires au développement pour que nos efforts déployés soient couronnés de succès», a conclu le président Azali Assoumani.


Par rapport au sommet action climat, Antonio Guterres a tenu à préciser qu’il s’agit d’»un sommet sur l’action et non pour négocier des accords». Selon lui, ce sommet constitue une étape déterminante pour répondre à cette nécessité urgente du changement climatique et atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Pour les Comores, «ce sommet est prépondérant, sachant que nos îles sont directement impactées par le réchauffement climatique ; l’érosion, la montée des eaux de la mer, le dérèglement climatique, les fortes pluies, entre autres».


Abouhariat Said Abdallah,
depuis New York

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