Un nouveau directeur de l’enseignement secondaire de l’île de Ndzuani, en la personne de Nayil Jaffar, vient d’être nommé. Il a tenu sa première réunion de prise de contact avec les chefs des établissements scolaires publics de l’île hier, mercredi, au lycée de Mutsamudu. Nayil a déjà occupé ces fonctions de 2014 à 2016, sous l’administration de l’ancien gouverneur Anissi Chamsidine. Il est d’ailleurs un militant actif du parti Soma, ce dernier faisant partie de la mouvance présidentielle.
Nayil Jaffar remplace à ce poste Oumkoulthoum Youssouf, qui avait été nommée en 2016 par le gouverneur Salami, et qui lui avait justement succédé.
La nomination de Nayil (comme celle, il y a quelques semaines, d’un nouveau proviseur du lycée de Mutsamudu) par le ministre de l’Education nationale, en lieu et place du gouverneur de l’île, est perçue par certains comme la poursuite du démantèlement de l’autonomie de l’île (ou de ce qu’il en reste encore). Alors que d’autres y voient comme la conséquence logique de la mise en application des recommandations issues des assises nationales et des nouvelles réformes de la Constitution.
Sur cette lancée, le gouvernement a non seulement entrepris de nommer de nouveaux responsables administratifs à Ndzuani, mais également de récupérer le patrimoine mobilier et immobilier de l’exécutif de l’île.
Ainsi, deux des commissaires actuels du gouverneur Abdou Salami (arrêté et placé sous contrôle judiciaire depuis le dimanche) se sont vus retirer leurs voitures de fonctions par la gendarmerie, le mardi. Le siège du gouvernorat de l’île est depuis le lundi sous le contrôle du pouvoir fédéral. Une unité de soldats de l’armée le surveille et en refuse l’accès.
SM