Le président de la République, Azali Assoumani, a séjourné à Ndzuani du jeudi 4 au samedi 6 avril dernier. Son séjour lui a permis de prendre part à trois grands meetings, organisés dans trois préfectures. En plus de sa participation à ces rassemblements, le chef de l’Etat réélu a rencontré les habitants de Domoni à l’occasion de la prière du vendredi, et reçu plusieurs délégations au palais présidentiel de l’île (Dar-nour), venues le féliciter pour sa réélection, et lui témoigner leur adhésion à sa politique. Avant de prendre l’avion pour Mwali, Azali Assoumani a pris part le samedi matin aux funérailles du défunt Abdousalam Moutui, ancien enseignant, notable et homme politique natif de Mutsamudu, décédé la veille. Dans les grands meetings organisés à Sima, Wani et Ongojou, le président a saisi l’occasion pour «remercier la population anjouanaise» pour «la confiance qu’elle lui a renouvelée». Ceci a d’ailleurs été le principal objectif de ces rencontres. «Nous remercions les Comoriens pour nous avoir permis de nous enorgueillir une fois de plus de notre indépendance. Nous remercions surtout les anjouanais, qui savent joindre leurs actes à leurs paroles, comme ils viennent de le démontrer», a-t-il dit, évoquant par là le «score électoral» qu’il a obtenu dans l’île avec le candidat de la mouvance au poste de gouverneur, Anissi Chamsidine.
Des remerciements, il les a particulièrement adressés à deux hommes : Abdallah Mohamed, l’administrateur provisoire de l’île de Ndzuani, et Moustadroine Abdou, ministre de l’Energie, qui a assuré sa suppléance pendant les campagnes et le vote. «Merci à Abdallah Mohamed, à qui j’avais confié 3 missions, à savoir la préservation de la paix et de la stabilité dans l’île. Missions accomplies ! De même que pour l’organisation des élections. Quant au ministre premier, mon frère Moustadroine Abdou, il m’a remis les clés avec un peu de sirène restante, contrairement à une femme à qui j’avais déjà confié un intérim», a-t-il dit, dans un ton de plaisanterie.
Et s’agissant justement d’élections, Azali Assoumani a une fois de plus rejeté les accusations de fraudes émanant de l’opposition. «Si j’avais gagné à 60 % au premier tour en même temps que les trois gouverneurs de l’alliance de la mouvance présidentielle, le ciel aurait tremblé. C’est la preuve que les choses se sont passées dans les règles ; il n’y a pas eu de fraude ; sinon nous aurions fraudé pour tous», a-t-il soutenu. Par ailleurs, comme à son habitude, le chef de l’Etat a axé l’essentiel de ses interventions à appeler à la préservation de la paix. Il est même allé jusqu’à suggérer à ses collaborateurs d’initier une étude universitaire pour essayer de «comprendre comment nos aïeux, qui étaient illettrés, ont su préserver la paix dans ce pays à leur époque ?»