«Je suis venu voir les choses sur place. Je vois que les commerces ont rouvert et que tout est rentré dans l’ordre… Je remercie la population de Mutsamudu d’avoir su gérer cette situation dans le calme, puis à l’armée qui a, une fois de plus, fait preuve de professionnalisme. Maintenant, il nous faut mettre la main sur les armes et les rebelles, car c’est après cela que la paix sera tout à fait garantie», a-t-il déclaré, au cours de sa visite. Interrogé par une journaliste par rapport à son silence depuis la fin des violences, le président a expliqué qu’il ne pouvait prononcer un discours à la Nation dans une situation de confusion. «L’on ne peut pas être dans une situation dangereuse et s’adresser à la Nation, sans savoir exactement quoi dire. L’on va certainement s’adresser à la Nation une fois que les armes seront récupérées et les rebelles capturés», a-t-il répondu.
Pas le moment de polémiquer
Plus tard, au sujet de «ces mêmes rebelles» en cavale, Azali Assoumani dira : «ceux qui se sont enfuis, moi je leur dis de revenir ; l’on n’a aucune animosité contre eux. L’accord qui a été signé, on allait l’accepter. S’ils avaient rendu les armes, on allait leur pardonner, et cela n’est pas fini.» A sujet du placement sous contrôle judiciaire du gouverneur Salami, et sur la question de sa suppléance à la tête de l’exécutif insulaire, le chef de l’Etat a, en quelque sorte, coupé l’herbe sous le pied des spéculateurs, qui le voyaient nommer un administrateur temporaire de l’île, en lieu et place d’un intérimaire légitime. «Ce n’est pas le moment de polémiquer, mais ce qu’il s’est passé est dur. Ce sont des choses qui arrivent partout, et certainement Dieu a voulu nous montrer que cela n’arrive pas qu’aux autres, mais qu’il y ait des hommes politiques qui soutiennent ces choses-là, c’est regrettable», a-t-il dit, avant d’ajouter que «l’on va voir comment procéder pour la suppléance du gouverneur, comme le prévoit la Constitution».
Le chef de l’Etat est arrivé dans l’île l’après-midi du lundi. Il a eu plusieurs rencontres avec des personnalités publiques et de la société civile, d’après la communication officielle de Beit-salam. Ce mardi, après la visite de la médina, il était prévu qu’il se rende à Sima pour rencontrer les familles de deux victimes civiles de ces affrontements, un jeune taximan abattu à l’entrée ouest de la médina, et un homme âgé fauché par une balle hors de celle-ci, alors qu’il se rendait à la mosquée, selon les dires.