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Ndzuani : Mohamed Abdou a évoqué les raisons de sa double démission

Ndzuani : Mohamed Abdou a évoqué les raisons de sa double démission

Politique | -   Nazir Nazi

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Le désormais ex-conseiller auprès du directeur de cabinet au niveau du gouvernorat de l’île de Ndzuani, Mohamed Abdou, a fait face à la presse, jeudi 22 mars dernier au Select, pour divulguer les raisons de sa démission datant de deux mois.

 

Entouré des partisans de la mouvance présidentielle, le conférencier a tout d’abord précisé qu’il s’agit d’une double démission vu qu’il a rendu également son tablier au sein du parti Juwa. Sans ambages, il a fait savoir qu’au niveau du gouvernorat un comité est mis en place pour trancher sur tout, à la place du cabinet, parce que le pouvoir insulaire appartient au parti Juwa. Car, précise-t-il, personne ne différencie les responsabilités du parti Juwa de celles de Dar-nadjah.

"Quand le chef de l’Etat arrive à Ndzuani, le gouverneur quitte Ndzuani. Les intérêts du parti sont placés au-dessus de ceux de la population comorienne, de l’Etat. Comment allons-nous préserver la paix et l’Unité nationale dans des circonstances pareilles ", se demande-t-il.

Au-dessus des intérêts du pays

Pour sa démission de la formation politique, Mohamed Abdou trouve que l’opposition actuelle n’est pas constructive, mais elle cherche à déstabiliser le pays et à semer des troubles. Selon toujours notre interlocuteur, un parti qui s’est déclaré de l’opposition doit saluer les belles réalisations du gouvernement et faire des critiques constructives. Pour illustrer son argumentaire, il pointe du doigt la position du gouverneur de Ndzuani par rapport aux récentes Assises Nationales, plus particulièrement la politique de la chaise vide.

"C’était le moment opportun pour présenter les propositions et les doléances sur la table, en prenant les Comoriens à témoin", a-t-il regretté, avant d’ajouter que toutes les propositions formulées par le chef de l’Etat ne se trouvent pas tous dans les recommandations.

Pour la question de la tournante, le désormais ex-partisan du Juwa estime que de 2001 à 2009, la constitution comorienne a évolué. Ce qui est normal dit-il. "Si après dix ans en dehors du pouvoir, Azali Assoumani pense qu’il est nécessaire de faire évoluer la constitution, personne ne s’y oppose. Puisque je ne suis pas de ceux qui disent qu’en 2021 tout va éclater si un ressortissant de Ndzuani n’a pas les manettes du pays", martèle-t-il.

 

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