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Ndzuwani : une campagne quasi absente dans un climat social tendu

Ndzuwani : une campagne quasi absente dans un climat social tendu

Politique | -   Sardou Moussa

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La campagne du référendum constitutionnel, ouvert le 30 juin dernier, peine à prendre à Ndzuwani. Dès le samedi, seules quelques banderoles, louant seulement l’action des deux ans du président Azali, ont été visibles à quelques endroits au travers de l’axe routier reliant Mutsamudu à Wani. Aucun moyen de campagne en faveur du «Non» n’est par contre visible nulle part.

 

Et dans les coulisses, ce sont encore une fois les défenseurs du nouveau projet constitutionnel qui affûtent leurs armes de campagne, en vue d’une prochaine descente sur le terrain. Comme l’a témoigné ce rassemblement organisé le dimanche à Bambao-mtsanga par Djaanfar Salim, ancien ministre de Mohamed Bacar, et leader du Gnec-Rénové. L’annonce de prochaines «caravanes de sensibilisation du 2 au 7 juillet» y a été faite.


Il convient de noter que le parti Gnec-rénové, affilié à la mouvance gouvernementale, ne fait pas parti des six partis officiellement reconnus par la loi, et auxquels a été offerte la possibilité de battre campagne. Il est également à signaler qu’en réalité, la campagne en faveur du «Oui» par des organisations politiques non officiellement reconnues, a commencé à Ndzuwani avant même l’ouverture des campagnes. C’est le cas du parti de l’ancien premier ministre Ibrahim Halidi, qui organise régulièrement des rassemblements de sensibilisation en faveur du «Oui» dans les régions de Nyumakele et de Domoni, depuis déjà plusieurs semaines.

Religion et politique

Mais si la campagne du «Oui» occupe, même assez peu, les rues et les lieux publics et privés, en revanche les partisans du boycott pur et simple se montrent plus actifs sur les réseaux sociaux. Ici, le mot d’ordre est formaté : «pas de référendum sans le juge constitutionnel», ou encore «non à un référendum anticonstitutionnel», leitmotivs que se relaient principalement les sympathisants du Juwa, de l’Updc ou d’autres formations de l’opposition. Ce terrain virtuel, ils le partagent toutefois encore avec les chantres du «votez Oui pour l’émergence», proches du pouvoir.  Force est par ailleurs de constater que cette période de campagne s’annonce tendue dans l’île.


La tension s’est d’ailleurs déjà manifestée dans les mosquées de vendredi de Mutsamudu et de Maweni. A Mutsamudu, c’est un imam qui aurait été verbalement agressé par des fidèles, qui n’auraient pas digéré sa participation à un meeting d’un parti de la mouvance, toutefois organisé avant l’ouverture de la campagne. Et à Maweni, une grande partie des fidèles de la grande mosquée locale auraient choisi d’effectuer la prière du vendredi dernier dans d’autres localités voisines, car ne voulant plus d’un hatub d’un bord politique opposé.
Sardou Moussa

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