Attendu depuis l’investiture du 26 mai dernier, le premier gouvernement du président de l’Union nouvellement réélu, Azali Assoumani, a été rendu public hier en début de soirée après avoir tenu les Comoriens en haleine pendant plusieurs jours. Par sa lecture du décret N°19-058/PR relatif à la composition du gouvernement de l’Union des Comores, le porte-parole du palais présidentiel Beit-Salam, Mohamed Issimaila, a en effet officialisé les noms des douze ministres et des trois Secrétaires d’État attendus conformément à la constitution révisée le 30 juillet 2018. Ainsi, l’ancien vice-président, Moustadroine Abdou, garde son poste de ministre de l’Agriculture, de la pêche et de l’environnement pendant que l’autre ancien vice-président, Abdallah Said Sarouma quitte le ministère des Transports pour prendre en charge l’Aménagement du territoire et l’urbanisme. Il est également chargé des Affaires foncières et du transport terrestre. Il hérite ainsi du portefeuille ministériel assumé au paravent par Mohamed Chatur Badaoui qui quitte ainsi le gouvernement. Un autre ministre a vu son remplacement. En effet, le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement et de la recherche scientifique passe sous la responsabilité de Moindjie Mohamed Moussa qui remplace ainsi Salime Mahamoud Hafi.

Quant à Said Ali Said Chayhane, il reste à la tête du ministère des Finances et du budget en plus le secteur bancaire. D’autres ministres ont été reconduits, à savoir Souef Mohamed El-Amine, au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mohamed Housseini Djamalillail qui reste à la tête du ministère de la Justice, des affaires islamiques et de la fonction publique chargé des droits de l’Homme, de la transparence et des administrations publiques et Mohamed Daoudou au ministère de l’Intérieur, de la décentralisation et de l’administration territoriale, chargé des Relations avec les institutions.

En ce qui concerne, Bianrifi Tarmidhi, il passe du ministère de l’Economie au ministère des transports. Au rayon des nouveaux entrants, il y a le directeur de campagne des candidats de la mouvance présidentielle. Houmed Msaidié, plusieurs fois ministres, intègre le gouvernement, notamment au ministère de l’Economie, des investissements et de l’énergie, chargé de l’intégration économique, du tourisme et de l’artisanat. Il endosse également le rôle de porte-parole du gouvernement. Ahmed Ben Said Jaffar, devient quant à lui, ministre des postes, des télécommunications, de l’économie numérique, chargé de l’information.

Le ministère de la Santé connait également un changement dans la mesure où, LoubYacout Zaidou remplace Rashid Mohamed Mbaraka Fatma. Pour le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi, du Travail, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, des Sports, des arts et de la culture, la responsabilité revient à Nourdine Ben Ahmed qui faisait partie de l’ancienne équipe et prend la place de Ladaenti Houmadi.

Au niveau des secrétaires d’État, Soilihi Mohamed Djounaid qui fut jusque-là, directeur général de la Fonction publique, assumera la fonction de Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique, de la modernisation des administrations publiques auprès du ministère de la Justice, des affaires islamiques, chargé des droits de l’Homme, de la transparence et des administrations publiques. Le secrétariat d’État chargé du tourisme et de l’artisanat auprès du ministère de l’économie revient à Chamina Mohamed. Pour sa part, Takiddine Youssouf est propulsé secrétaire d’Etat, chargé de la coopération auprès du ministre des Affaires étrangères. Comme à l’accoutumé, le mercredi prochain, soit le 19 juin, sera tenu le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement.

Mohamed Youssouf