logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Nouveau gouvernement : Les ministres déchus du parti Juwa expriment leur incompréhension

Nouveau gouvernement : Les ministres déchus du parti Juwa expriment leur incompréhension

Politique | -

image article une
Le président Azali Assoumani a acté le divorce avec le parti Juwa qui fut son principal allié lors du second tour de l’élection présidentielle. Il avait annoncé plus ou moins la couleur lors de son discours, tenu le jour de l’indépendance. Désormais, le nouveau gouvernement ne compte aucun membre du parti de Sambi. Démis de leurs fonctions, les anciens ministres Fahmi Said Ibrahim et Mohamed Bacar Dossar ont donné leurs premières réactions qui se recoupent lorsqu’il s’agit du sentiment d’incompréhension.

 

Au lendemain de l’annonce du nouveau gouvernement du président Azali Assoumani, qui a entériné la rupture avec le parti Juwa et donc le remplacement des ministres issus de ce parti, Fahmi Said Ibrahim et Mohamed Bacar Dossar ont exprimé le même sentiment, à savoir l’incompréhension.

Pour le Garde des Sceaux, ministre de la Justice sortant, la surprise se situerait dans le fait que le président aurait sonné la fin de l’alliance suite à la vidéo de l’ancien président Sambi, alors que l’accord concernerait non pas le parti Juwa et la Crc, mais uniquement des candidats.

 

Je suis un peu surpris parce que les accords ne concernaient que des candidats et non les partis même si ces derniers nous ont accompagnés. Le président nous a informés samedi (15 juillet, Ndlr)  à 9 heures, qu’il rompait les accords avec Juwa au motif qu’il n’avait pas digéré  l’intervention de Sambi sur la question du Qatar,

 

a réagi Fahmi Said Ibrahim.

 

La sortie de Sambi, un prétexte ?

Pour ce dernier, la rupture des accords est la conséquence du discours du président Azali Assoumani du 6 juillet bien qu’il comprenne la décision et estime qu’il s’agit d’une stratégie politique.

 

C’est une question politique et le président a le droit de rompre puisqu’il avait promis de tirer les conséquences de la sortie de l’ancien président. Le président a la légitimité et la légalité, par conséquent, je ne peux pas parler de trahison malgré les accords. Nous sommes des républicains et nous respectons cette décision,

 

devait-il ajouter avant de revenir sur les dernières rumeurs qui font état d’une sollicitation pour rester au gouvernement en échange d’un éloignement du parti Juwa. «Je saisis cette occasion pour démentir cette rumeur. Depuis samedi à 10 heures, je n’ai pas revu le président de la  République et non je n’ai jamais eu une quelconque sollicitation pour rester au gouvernement», a-t-il conclu, non sans estimer qu’il était trop tôt pour tirer les conséquences de cette rupture et que seul le parti Juwa peut donner les tendances à suivre.

 

Incompréhension, c’est également le mot qui revient dans les propos du désormais ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Mohamed Bacar Dossar n’y va pas de main morte lorsqu’il s’agit de commenter la décision du président Azali Assoumani.

 

C’est une rupture unilatérale que je trouve regrettable. C’est un manque de fidélité et ce depuis le début de la collaboration. La vidéo de Sambi n’est rien d’autre qu’un prétexte. Dès le début, notre partenaire a fait preuve d’un manque de loyauté,

 

a-t-il relevé amèrement. Dossar laisse le ministère des Affaires étrangères à un ancien de la maison, à savoir Souef Mohamed El Amine. La position du parti Juwa est désormais attendue !


Commentaires