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Opinion / La primauté du réalisme sur les recettes de l’illusion

Opinion / La primauté du réalisme sur les recettes de l’illusion

Politique | -

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Depuis 1975 jusqu’à récemment, notre pays a connu dans cette courte période de son histoire des situations et des moments très difficiles qui ternissent l’idée que l’on se fait de la Nation. Les Comores, contrairement à d’autres pays, sont unies par le sang, la langue, la religion et n’ont aucune divergence dans la manière de mener l’existence. Nous avons donc cette chance que beaucoup nous envie mais que nous avons du mal à saisir pour épargner à notre pays des irréparables fractures dont il ne cesse d’en être victime.

 


A Anjouan, dans le petit matin du lundi 15 octobre, la population est réveillée par des tirs de sommation à la kalachnikov. Elle s’est retrouvée soudainement à faire face à nouveau à la cellule cancérigène du séparatisme insulaire, avec ses douleurs mortifères, que seul un corps sans âme et sans conscience peut traîner avec l’insoutenable souffrance qu’elle provoque.

La raison ? Nul ne peut s’exonérer  de penser que la réalité prenant une longueur d’avance sur le mensonge (promesses en fumée sur le projet Habitat, abus et trahisons du programme de la citoyenneté économique) finit par changer la donne. Et c’est donc par les armes et la force que ceux qui se surnomment eux-mêmes les «patriotes» malhonnêtes souhaitent  interrompre et mettre fin au processus démocratique initié par la société civile et validé par le peuple au moyen d’un référendum.

Mais ce dont les commanditaires avec leurs «patriotes» fugitifs ne s’attendaient pas, c’est la résistance pacifique de la population face au monstre endémique pour le repousser et le mettre hors d’état de nuire. Mais pourquoi,  comme un bloc, notre île d’Anjouan s’est-elle dressée pour tordre le coup à la bête immonde ?

Aujourd’hui, en réalité, il existe une différence fondamentale entre le président Azali ASSOUMANI et ses prédécesseurs dans la conception de grands desseins de la nation et dans le traitement de nos populations. On peut dire sans risque de se faire contredire que, contrairement au feu président Mohamed Taki (paix à son âme), le président de la République rend régulièrement visite aux habitants d’Anjouan, ce qui constitue un

témoignage de réels égards. La plus haute exigence républicaine pour un homme politique, c’est l’amour et le respect du peuple sans discrimination implicite ou explicite. Contrairement aussi à l’ex-président Mohamed Abdallah Sambi, les réalisations en si peu de temps du régime Azali ont largement dépassé, à Anjouan, les promesses dont beaucoup n’ont pas été tenues, sous la mandature du parti JUWA.

Force est de constater heureusement que Anjouan n’a pas la mémoire sélective et qu’elle a bonne conscience ; elle jouit actuellement de la plénitude des acquis et des projets en cours de réalisation . On peut notamment citer la réfection entière de la voirie dans la ville de Domoni, la route Transversale de Dindi-Lingoni, les routes de Nyumakélé et la route de Mutsamudu-Sima dont les pauses de premières pierres vont se faire dans un futur très proche. En dehors des infrastructures routières, Anjouan bénéficie comme les autres îles du progrès réalisé dans le domaine de l’énergie.

En effet la possibilité d’avoir l’électricité en permanence a permis d’optimiser le secteur privé et de booster l’économie locale en générale, avec bien entendue cette ardeur naturelle au travail que l’on reconnait aux anjouanais. Conscientes et bien avisées, les communautés urbaines et villageoises d’Anjouan n’ont fait aucune concession, aussi minime soit-elle à l’invasion qui a mis à jour le caractère réellement opportuniste de ses commanditaires, aujourd’hui rattrapés par les contradictions de leur mauvaise foi.

En effet, certains ne souhaitent toujours pas qu’on en finisse avec l’instabilité ; sa permanence servant apparemment leurs intérêts personnels. Et quand ils qualifient de dictateur le président Azali pour justifier leur volonté immorale de diviser le sol de notre patrie avec le risque d’y faire le lit d’une politique de chacun pour soi, qui de nous aurait-il peur de leur dire qu’une dictature démocratique est fondamentalement préférable à une démocratie anarchique ? Aujourd’hui, le but ultime du pouvoir central est de maintenir l’unité de la nation comorienne en veillant à mettre fin au cancer du séparatisme qui joue un très grand rôle dans le recul du progrès.

On note d’ailleurs avec satisfaction que la récente victoire militaire de nos jeunes soldats, aidés par la population anjouanaise, confirme notre certitude que personne ne fera revenir les Comores en arrière. Et que si notre Etat doit négocier, cela serait pour défendre l’intérêt suprême du peuple dans le cadre de son unité et non pour donner satisfaction à des revendications radicales d’un groupuscule, opposé à la paix et à l’unité.

En déplacement lundi dernier à Anjouan, le chef de l’Etat Azali Asoumani a fait montre une fois de plus de sa bonne volonté d’offrir aux habitants de cette île l’assurance que son gouvernement ne les oubliera jamais et ne les laissera pas tomber dans les bras des ennemis de la Nation.

La Nation comorienne a aujourd’hui besoin, pour assurer son élan vers le progrès comme pour bâtir la paix et maintenir son unité, d’un président, comme   Azali Asoumani, qui assume pleinement et sans détour la responsabilité morale et politique de ses décisions.

C’est dans cette condition que le pays  pourra  répondre avec bravoure aux urgences du moment et relever les innombrables défis de la construction nationale pour faire entrer les Comores dans le rang des pays émergents.


Maoulana CHARIF
Secrétaire Nationale de la CRC
chargé des institutions

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