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Opposition comorienne I Un nouveau front uni pour «aller jusqu’au bout»

Opposition comorienne I Un nouveau front uni pour «aller jusqu’au bout»

Politique | -   Hamidou Ali

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Des leaders de l’opposition ont tenu un point de presse le lundi 17 février à l’hôtel Mwafaka, au sud de Moroni. À cette occasion, ils ont réaffirmé leur volonté de se réunir pour « faire face aux crises multiformes que traverse le pays». «Nous nous sommes enfin réunis, car le pays traverse une période de fortes turbulences. Nous avons déjà combattu ensemble par le passé, avant d’être dispersés pour les mêmes causes. Aujourd’hui, nous sommes à nouveau rassemblés et cette fois, nous irons jusqu’au bout, car la mauvaise gouvernance et les atteintes aux droits des citoyens ne cessent de gagner du terrain », a déclaré Youssouf Mohamed Boina, s’inspirant des propos de l’ancien président Ali Soilihi.


L’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi, a quant à lui, souligné l’importance de renforcer l’unité de l’opposition. «Si nous sommes unis, avec l’appui de la communauté internationale, nous pourrons empêcher le président en exercice de s’éterniser au pouvoir ou de léguer son mandat à ses proches», a-t-il dit. Il a également lancé un appel à tous ceux qui défendent les valeurs démocratiques, l’État de droit et la paix, leur demandant de s’unir davantage face aux dérives du pouvoir en place.

Un appel à la communauté internationale

Avant la lecture de la déclaration commune, l’ancien ministre Aboudou Soefo a exhorté la communauté internationale à agir pour protéger le peuple comorien, qu’il estime «pris en otage par le parti au pouvoir», la Convention pour le renouveau des Comores (Crc). «La communauté internationale a joué un rôle essentiel dans la signature et la mise en place de l’Accord de Fomboni en 2001, qui visait à garantir l’unité et la stabilité des Comores. Aujourd’hui, nous lui demandons, notamment à l’Union africaine, de respecter ses engagements et d’intervenir face à la situation actuelle».


L’ancien ministre Ahmed Hassani El Barwane a, de son côté, dénoncé la cherté de la vie et la hausse du taux de criminalité. Il a également pointé du doigt certains propos jugés provocateurs des hautes autorités, qu’il accuse d’ «exacerber les tensions à travers ses discours».Ce rassemblement marque une énième tentative de l’opposition de resserrer ses rangs pour peser davantage dans le débat politique et proposer une alternative face à la gouvernance actuelle. Reste à savoir si cette nouvelle dynamique parviendra à mobiliser au-delà des cercles politiques.

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