Contrairement aux échauffourées du mois d’avril denier, la deuxième session ordinaire de l’Assemblée de l’Union des Comores (Auc) s’est ouverte le vendredi 7 octobre sans incident. Ouverte en présence de deux ministres seulement, ceux de l’Intérieur chargé des Relations avec les institutions et de l’Education, cette session d’octobre a comme objectif principal d’examiner et adopter le projet de loi de finance de l’année à venir ainsi que les textes régulièrement inscrits.
Lors de cette cérémonie d’ouverture, le président de l’Auc, Abdou Ousseini a déclaré au cours de son allocution, que les députés voudraient pouvoir compter sur la disponibilité des membres du gouvernement “lorsque ceux-ci seront sollicités dans le cadre des travaux en commission et à l’hémicycle pour l’exercice du contrôle parlementaire sur leurs activités respectives”.
En constatant l’absence de la majorité des membres du gouvernement, le président de l’Auc a appelé les députés à organiser rapidement les questions aux gouvernements afin d’exiger la présence des ministres à l’hémicycle.
Contre la suppression de la présidence tournante
L’ouverture de cette deuxième session 2017 était également une occasion pour Abdou Ousseini d’effectuer un panorama sur la situation de la crise qui a secoué le secteur du transport inter-île et la stabilité relative constatée dans le secteur énergétique.
Dans son allocution, le patron de Hamramba a salué la réalisation de l’interconnexion entre les réseaux téléphoniques des deux opérateurs ainsi que l’inauguration de l’Hôpital de l’Amitié sino-comorienne de Bambao-mtsanga. Coté infrastructures routières, il n’a pas passé sous silence l’aménagement des routes, qui se traduit par le démarrage effectif et à brève échéance de certains chantiers.
Sur la question de la feuille de route qui vise à définir les étapes devant mener à terme à la suppression du visa Balladur, le président de l’Assemblé a sollicité l’association de l’institution, “dans le respect du principe républicain des pouvoirs et des compétences dévolues respectivement au gouvernement et au parlement”.
Au sujet de la tenue des assises nationales, la deuxième personnalité de l’Etat, a rappelé que le but de ces assises est d’effectuer le bilan des 42 ans d’indépendance du pays et ainsi créer les conditions d’un sursaut national dans les différents secteurs de la vie politique, économique, sociale et diplomatique.
“Il est donc mal venu de vouloir les confiner au seul examen du format institutionnel issu des accords de Fomboni et entretenir la polémique sur la question de la suppression ou non de la présidence tournante”.
Au sujet de cette présidence tournante, au terme de son intervention et en langue nationale, le président de l’Auc a ajouté qu’il est contre sa suppression. “Je suis pour le maintien de la tournante car j’aspire à devenir président, cependant, je suis contre tous ceux qui identifient le pouvoir à leur origine insulaire”.