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Ouverture des assises : Une journée presqu’ordinaire à Ndzuani

Ouverture des assises : Une journée presqu’ordinaire à Ndzuani

Politique | -   Sardou Moussa

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A Ndzuani, le lundi de l’ouverture officielle des assises nationales a été une journée presque comme les autres. A part le fait que le sujet lié aux assises se remarquait dans quasiment toutes les discussions de la rue, tout le monde vaquait à ses occupations.

 

Hier lundi, l’île de Ndzuani, contrairement à Ngazidja, n’a pas été rythmé par les assises. La journée sur l’île aurait été tout à fait sans histoire si ce n’était le prolongement du mécontentement des enseignants, qui ont déserté les écoles, après avoir manifesté pacifiquement dans les rues de Mutsamudu samedi dernier. Ils réclament pour rappel le paiement de l’arriéré du mois de mai 2017.

Les journées de dimanche et lundi auraient de même été tout à fait ordinaires, s’il n’y avait pas eu cette pénurie de places dans les transports aériens, due au fait que plusieurs vols ont été loués par le Cpan (Comité de pilotage des assises nationales) pour transporter des participants aux plénières des assises, et des invités à la cérémonie d’ouverture. D’ailleurs, certaines personnes auraient passé toute la journée du dimanche à l’aéroport de Wani, sans pouvoir être programmés dans les vols du jour.


Moult positions

Dans l’île du gouverneur Salami, le projet des assises a pourtant jusqu’à présent divisé la population et la classe politique locale. Cela se perçoit mieux à travers les deux radios du service public de l’île, la Radiotélévision de Ndzuani (Rtn) et l’antenne régionale de l’Office de la radiotélévision des Comores (Ortc).

Ce dernier, sous l’autorité du gouvernement central, rivalise en débats, spots radiodiffusés et nouvelles tendancieuses avec sa concurrente de l’île. Cela s’aperçoit aussi au niveau des palabres dans les places publiques, lesquels ont subitement commencé à tourner autour des propositions de

 

suppression de la tournante ainsi que du prolongement du mandat du président.

 

Du côté des politiques, l’exécutif anjouanais et son parti, Juwa, ont été rejoints in extrémis dans leur position anti-assises par les partisans de l’ex-président de l’île de Ndzuani, Mohamed Bacar. Alors que Dar-nadjah campe toujours sur son communiqué du 31 janvier dernier, dans lequel il “réitère son appel à des assises inclusives, indépendantes et crédibles” et avertit qu’il “ne reconnaîtra aucune légitimité aux conclusions issues du processus actuel”, le Renic (Rassemblement pour un élan nouveau aux îles Comores) de l’ancien dictateur déchu a sorti le sien hier lundi.

Il y regrette le fait que son leader “en exil politique au Bénin depuis bientôt une décennie n’a toujours pas été rapatrié en dépit de sa volonté manifeste d’y prendre part”, ce qui l’amène du coup à “désavouer sans équivoque et par anticipation toutes les conclusions émanant de ces assises relatives à la nouvelle architecture étatique qui seraient contraires à la lettre” de l’accord de Fomboni du 17 février 2001.


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