Le commissaire en charge des Finances, Said Ahmada Youssouf, répondant aux questions d’Al-watwan concernant le parc automobile de l’exécutif de l’île de Ngazidja dira simplement «qu’il n’existait pas». Se voulant plus précis, il ajoutera : «nous avons hérité de l’époque de Mouigni Baraka, d’épaves en guise de véhicules». Puis expliquera ce que l’opinion publique n’a pu que constater : «aucun commissaire ne possède de voiture de fonction». Le fait est assez rare pour être relevé.
Sauf que dans un courrier dont Al-watwan s’est procuré copie, signé de la main de notre interlocuteur, Saïd Ahmada Youssouf, et adressé au ministre des Finances, il est fait mention «d’une demande d’exonération». Dans cette lettre, on peut ainsi lire que «le gouvernorat de Ngazidja venait d’acheter sous douane des véhicules». Six voitures pour être précis. Pour pousser plus avant la précision, nous ne pouvons que les énumérer : un 4x4 Tucson, trois 4x4 Kia, une Pick-up de la marque Toyota et une Suzuki.
Toujours pas de voitures dans le parc automobile de Mrodjou ? Notre interlocuteur retrouvera la mémoire après que nous ayons fait mention du document : «je me souviens de ce dossier», s’écriera-t-il. Ces véhicules font-elles donc partie du parc automobile de l’exécutif ? «Oui, oui bien sûr». Il ajoutera, aux dernières nouvelles elles étaient à Mrodjou.
Comment cela se fait-il que des voitures soient garées à Mrodjou, prenant le soleil alors qu’elles gagneraient à être utilisées, ne serait-ce que par les commissaires ?
Le gouverneur Hassane Hamadi aurait mis en place «une nouvelle politique de location-vente». Notre source arguera que «c’était la meilleure manière pour prendre soin des véhicules puisqu’à la clé, la voiture reviendra à la personne».
Et puis, «celles-ci sont utilisées par nos hôtes étrangers qui viennent ici en visite».
Une chose (ou deux) serait sûre. Le gouverneur aurait dans son escorte la Tucson et une autre serait attribuée à la première dame de l’île. Il est vrai qu’une première dame qui fait du stop, ça fait tâche. Les commissaires, eux, peuvent continuer à marcher…