Le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour parvenir à ses fins avec l’arrestation du tribun Elamine Ali Mbaraka depuis quelques jours, l’interdiction faite à l’aéroport de Hahaya le vendredi 16 aux leaders de l’opposition d’embarquer vers Mwali malgré des titres de voyages en bonne et due forme.
Dans l’ile les choses ont été prises en main par le colonel Mohamed Anrifi, le commandant régional de l’Armée nationale de développement qui n’est pas allé de main morte en instaurant dans la région centre allant de Fomboni à Djwayezi, un couvre feu à partir de 23 heures alors que des troupes ont pris possession de la Place de l’Indépendance tandis que d’autres patrouillaient en ville arme à la main.
Satisfaction
Devant ces bruits de bottes, Fomboni est devenu tout simplement une ville morte puisque les chefs des établissements scolaires avaient donné consigne aux parents d’élèves de garder leur progéniture à la maison alors que les fonctionnaires ont tout simplement déserté les bureaux.
Pendant ce temps le colonel, héros du jour, paradait avec ses hommes à la Place de l’indépendance en hissant le drapeau national avec entonnement de l’hymne national suivi d’une parade militaire sans oublier un discours du chef où comme à l’accoutumée il a épinglé ses adversaires dont le maire de Fomboni. L’homme fût visiblement satisfait d’avoir réussi son coup à savoir l’interdiction par tous les moyens de la manifestation du jour.
Curieusement dans l’autre camp on affiche aussi une grande satisfaction. Ainsi Djabir Soifia Issouf, estime que même s’ils n’ont pas fêté les accords de Fomboni comme ils le souhaitaient, elle soutient que
l’on n’a jamais honoré les Accords de Fomboni avec la participation active de l’And qui lui a donné un éclat particulier, un certain cachet.
Même Elamine Ali Mbaraka remis en liberté en milieu de journée (du samedi) va dans le même sens tout en dénonçant certains propos et excès de zèle du colonel.
Dans les rangs du M17 on affirme être vigilants et ils se préparent pour la suite des événements alors que le gouverneur Fazul tente un périlleux jeu d’équilibre.
Riziki/Soidri