logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Partenariat public-privé : Lancement du dialogue social gouvernement-patrons-travailleurs

Partenariat public-privé : Lancement du dialogue social gouvernement-patrons-travailleurs

Politique | -   Mohamed Youssouf

image article une
«Le chômage des jeunes surtout a atteint des proportions inquiétantes. L’exemple type est que chaque année, 1.100 jeunes de 15 à 30 ans, qualifiés ou non, entrent dans le marché du travail et nombreux d’entre eux ne sont pas intégrés dans un processus de production», a affirmé la ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Ladaenti Houmadi, qui veut mettre en place un cadre d’échange devant permettre de venir à bout de cette situation.

 

Mis en veilleuse depuis plusieurs années après avoir été institué en 2007, le dialogue social réunissant les différents acteurs du monde du travail, à commencer par le gouvernement, les patrons et les travailleurs, a été relancé vendredi dernier par la ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Ladaenti Houmadi, au sein de la Maison de l’emploi à Moroni, et ce en présence du Bureau international du travail (Bit), des organisations patronales à l’image du Modec et de la nouvelle Opaco, la Confédération comorienne des travailleurs et travailleuses des Comores (Ctc), entre autres. Selon les organisateurs, ce dialogue poursuit l’objectif de relancer les tractations autour d’une politique de création d’emplois pour lutter «farouchement» contre le chômage des jeunes.


C’est du moins les explications fournies par le secrétaire général de la Ctc, Salim Soulaimana. «Nous venons de relancer le dialogue tripartite qui était initié en 2007 avec des résultats probants obtenus. Il s’agit de dégager les stratégies de lutte contre le chômage, développer une politique de l’emploi parce que sans travail, il ne peut y avoir de paix. Nous devons donner de l’espoir, faire comprendre aux jeunes qu’il est possible de réussir leur vie dans leur pays. Vous n’êtes pas sans savoir qu’on déplore des morts et des morts de jeunes entre Ndzuani et Maore ou encore dans la mer méditerranéenne par désespoir», a-t-il indiqué. Salim Soulaimana déplore «des relations interprofessionnelles inexistantes ces deux dernières années. Un constat qui a poussé la ministre de l’Emploi à relancer le dialogue.


Pour Ladaenti Houmadi, il est question d’échanger, dans un cadre de relance du dialogue social. «Le chômage des jeunes surtout a atteint des proportions inquiétantes. L’exemple type est que chaque année, 1.100 jeunes de 15 à 30 ans, qualifiés ou non, entrent dans le marché du travail et nombreux d’entre eux ne sont pas intégrés dans un processus de production», a-t-elle affirmé avant de rappeler la création par le président Azali Assoumani en 2004 «pour la première fois», la direction nationale de l’emploi «qui aura permis aux gouvernements successifs de se doter d’une politique nationale de l’emploi». Elle citera également la création de la Maison de l’emploi la même année avec l’appui technique du Bit ou encore le conseil consultatif du travail et de l’emploi mis en place en 2013. «C’est à travers ces points que notre pays a entrepris des efforts considérables pour la consolidation de la paix et la contribution au développement socio-économique du pays afin d’améliorer les conditions de vie des Comoriens», soulignera la ministre dans son discours. Pour cette dernière, c’est suite à la ratification de la convention N°144 de l’Organisation internationale du travail (Oit), portant sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail, que le pays a mis en œuvre des procédures qui assurent des consultations entre le gouvernement, les employeurs et les travailleurs.


Commentaires