logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Parti politique : “on n’a jamais eu un régime aussi démocratique”

Parti politique : “on n’a jamais eu un régime aussi démocratique”

Politique | -   Mohamed Youssouf

image article une
Le parti Convention pour le renouveau des Comores a organisé une conférence de presse hier au cours de laquelle, il a informé sur l’organisation de son congrès après la tenue des assises nationales. Les conférenciers sont également revenus sur les accusations de l’opposition qui parle de “régime dictatorial”, sur leur participation aux assises et sur la plainte contre la Crc en mouvement. Pour l’ancien député Ibrahim Soeuf, le député Ali Mhadji et Idi Boina “ont créé un mouvement qui porte le nom Crc sans qu’il y ait un récépissé au ministère de l’Intérieur. Ils usurpent ce nom alors qu’il n’y a qu’une seule Crc et elle est indivisible”.

 

A l’heure où, les partis politiques multiplient les prises de position, la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) a fait face à la presse hier matin à son quartier général sis à Hamramba pour s’épancher sur l’actualité du parti, les assises et l’environnement politique incarné par les diverses interventions publiques des partis de l’opposition. Le principal parti au pouvoir tient à participer activement aux assises nationales et appelle à la participation de tous les Comoriens.

“Nous allons participer activement et actuellement, nous élaborons un document portant sur nos propositions notamment sur la gouvernance institutionnelle, économique entre autres” a informé le conseiller politique du bureau fédéral de la Crc, Soilihi Abdou Matassa.
Outre les assises nationales, les conférenciers sont longuement revenus sur les accusations de l’opposition qui parle d’un “régime dictatorial” suite aux interdictions faites à toutes les manifestations politiques publiques. Pour la Crc, le régime actuel est loin d’être dictatorial malgré les interdictions sur les réunions de l’opposition mais aussi sur les récentes arrestations de l’ancien maire de Fomboni.


Plainte contre Crc en mouvement

“On ne peut pas accepter qu’on parle de dictature alors que nous venons d’apprendre que le pays est premier en matière de liberté de la presse au niveau régional et sixième au niveau continental. La dictature ne peut pas être ponctuelle et concerner certains domaines. C’est un système généralisé et aux Comores, on est loin d’un tel constat” a réagi de son côté le secrétaire fédéral de la Crc au niveau de Ngazidja, Ibrahim Soeuf avant de s’en prendre à l’opposition.

 

Nous avons passé 10 ans dans l’opposition sans qu’on organise des réunions publiques. Nous intervenions uniquement pour dénoncer les mauvaises choses ou pour applaudir les bonnes mais jamais pour invectiver. Est-ce qu’aujourd’hui on peut réellement parler d’opposition alors que les personnalités censées la composer, ont servi dans le mandat Azali 1, le mandat de Sambi et celui d’Ikililou. Nous ne croyons pas qu’ils soient de vrais opposants tranche-t-il

 

sous-entendant que l’opposition n’est guidée que par les opportunités d’entrer dans le régime. Selon toujours le secrétaire fédéral de la Crc à Ngazidja, il faudrait vérifier si l’interdiction faite à l’Alliance de l’opposition n’est pas liée à “des choses assez graves” sans plus de précisions. Pour la Crc, “on n’a jamais eu un régime aussi libéral et démocratique qu’actuellement. Preuve en est que contrairement à 2009, nous appelons toute la population à participer aux assises avant toute prise de décision”.

L’opposition en prend pour son grade suite à sa conférence de presse portant sur la dénonciation d’un tract séparatiste apparu à Moroni le 1er décembre (lire notre édition N°3319 du jeudi 7 décembre 2017). Pour les dirigeants de la Crc, bien qu’il s’agisse d’ “un tract de nature à perturber le pays et à fragiliser l’organisation des assises”, l’intervention de l’opposition est de nature à “attiser le feu”.

Revenant sur l’actualité du parti, Ibrahim Souef informe que le congrès est en gestation et qu’il aura lieu juste après la tenue des assises nationales. Il a également révélé l’existence d’une plainte contre deux dissidents de la Crc à savoir Idi Boina et Ali Mhadji qui seraient coupables d’usurpation de titre.

“Ces derniers ont créé un mouvement qui porte le nom Crc sans qu’il y ait un récépissé au ministère de l’Intérieur. Ils usurpent ce nom alors qu’il n’y a qu’une seule Crc et elle est indivisible” a lâché le secrétaire fédéral. Rappelons que la Crc en mouvement du député Ali Mhadji signifie “Convention républicaine des Comores en mouvement”.


Commentaires