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Participation de l’opposition aux législatives I Les anciens candidats à la présidentielle ne sont pas sur la même longueur d’onde

Participation de l’opposition aux législatives I Les anciens candidats à la présidentielle ne sont pas sur la même longueur d’onde

Politique | -   Stagiaire

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Mouigni Baraka Said Soilihi estime que l’opposition ne devrait prendre part à l’élection qu’à la seule condition qu’elle puisse assurer sa sécurisation. Aboudou Soefo attend « une systématisation de la position de l’opposition » avant de se prononcer. Quant à Daoud Abdallah Mohamed, il en appelle à un dialogue constructif « afin de clarifier la dernière présidentielle ».

 

Alors que les élections législatives et communales approchent à grands pas, d’aucuns se demandent si l’opposition compte y prendre part. Celle-ci était divisée lors des dernières échéances présidentielles et gubernatoriales, entre partisans du boycott et ceux qui prônaient la participation. A moins de 6 mois du double scrutin, il s’avère qu’il n’y a pas encore de position commune arrêtée.A l’exemple de Mouigni Baraka Said Soilihi, candidat à la présidentielle de janvier 2024 qui conditionne « la participation de l’opposition à sa capacité à sécuriser les élections ». Pour l’ex-gouverneur de Ngazidja (2011-2016), « l’opposition est condamnée à s’unir, à dépasser les querelles inutiles ». Tout en précisant que son propos n’engageait que lui, à ce stade.


Autre candidat à avoir accepté de prendre la parole, Aboudou Soefo même si son intervention est pour le moins mesurée. « Nous comptons systématiser notre position très prochainement, au moins du côté du collectif des 5 candidats à la présidentielle », a-t-il avancé. Tout en n’excluant pas de parvenir à arrêter une position commune à l’opposition « dans sa globalité ».Nous devrions donc nous attendre à la rentrée de l’opposition qui devrait intervenir d’ici quelques semaines. « Il y a un travail qui se fait de l’intérieur », assure ce leader qui a requis l’anonymat. « Pour moi, une capitulation reste impensable. Nous devons prendre part aux prochaines échéances. J’espère que la majorité est du même avis que moi », a-t-il ajouté.


Si Bourhane Hamidou (Woneha) et Salim Issa Abdallah (Juwa) interrogés par Al-watwan, se sont gardés de se prononcer, Daoud Abdallah Mohamed a toujours le regard tourné sur la dernière présidentielle. « Nous devons clarifier ce qui s’est passé et comprendre le forcing anti-démocratique d’Azali Assoumani », a, d’emblée, fait savoir l’ex-premier flic du pays de 2016 à 2021. «J’ai introduit un recours à la Cour suprême aux fins de rabat pour annuler les résultats fabriqués par la Commission électorale nationale indépendante. A ce jour, ma requête n’a pas été examinée», a rembobiné le leader du parti Orange qui en appelle à un dialogue. «Nous ne serons donc pas parmi les complices d’une parodie de démocratie tant que la situation ne sera pas clarifiée par un dialogue constructif».Il est à rappeler que la requête de l’ancien candidat Daoud Abdallah Mohamed a été examinée et répondue par la section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême.

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