Mitsamihuli –mdjijni
Tous les treize bureaux de vote, ou presque, de la commune de Mitsamihuli ya Mbwani étaient ouverts à 7h. Si le soleil est au rendez-vous, tel n’est pas le cas pour les électeurs. Aux environs de 8h3, ????? les présidents de bureaux de vote comptabilisent moins de dix votants. Selon Ali Moindjié, président du bureau n06/242, jusqu’à 8h30, il n’y avait que six votants sur respectivement 278 et 242 inscrits. Un chiffre similaire à celui du bureau d’à côté où le président a enregidtré huit votants. "Il n’y a pas d’agents de la force de l’ordre, mais, il n’y a rien d’inquiétant", déclare-t-il, confiant.
Après avoir fait un tour des bureaux, le matin, le président du Ceci de Mitsamihuli centre, Nazi Kolé Moindzé, constate que le climat est serein. "Aucune incidence ou menace n’a été remarquée. Tous les membres de bureaux de vote ont répondu présents. Par contre, seuls les assesseurs du «oui» se sont présentés. D’ailleurs, ce sont les mêmes qui ont demandé les accréditations", a fait savoir Nazi Kolé Moindzé. Un observateur international a également rassuré que dans la ville tout se déroulait dans le calme
Mitsamiuli ya Nyuma Komo
Ici, plus particulièrement à Membwaidjuu, les bureaux de vote sont ouverts à 7 h. Ici, également, seuls les assesseurs du « oui » et les membres de bureaux sont présents. Sur les 386 inscrits du bureau de vote n01, seuls quinze électeurs avaient voté. Hadidja Ahamada, qui se présente aux urnes, s’est indigné de ce qu’elle qualifie de "neutralisation de l’union de l’opposition par le gouvernement". Selon elle, le processus ne serait pas vraiment transparent. « Cependant "voter est un devoir et je me dois d’accomplir mon devoir civique. Sinon, j’aurai tort", a-t-elle lancé. Ici, les éléments de la force de l’ordre se sont présentés à 9h45.
A Ntsaweni dans la Mbude: une affluence plus importante
Si partout où nous sommes passés jusqu’ici, la fréquentation est faible, dans le chef-lieu du Mbude, Ntsaweni, elle est nettement meilleure. Au moment de notre passage, les électeurs étaient plus nombreux à se rendre aux urnes. A 11h, dans les bureaux 2 et 3, il y avait respectivement 97 et 100 votants sur 489 et 346 inscrits. Pourtant, les deux bureaux ont ouvert avec trente minutes de retard "à cause d’un problème de matériel". A la question de savoir si ce retard allait être compensé à la fin de la journée, les deux présidents de bureau, Issihaka Mouigni et Aboubacar Said Bacar ont répondu : "tout dépendra de l’affluence à cette heure-là".
Le trésorier payeur général, Moindjié Saandi, originaire de Ntsaweni, avait déjà voté. Selon lui, « ce projet constitutionnel est un grand pas vers l’émergence prônée par le chef de l’Etat ». Aussi, appelle-til tous les Comoriens à se rendre aux urnes "que ce soit pour aller voter le Oui ou le Non".
Un message que n’approuve pas Soifiat Mohamed Ali, qui tient une pharmacie de la place selon qui ne se rendra pas dans les urnes. "Aller voter serait cautionner ce que fait Azali or ce n’est pas ce que je crois". Pourquoi ne pas voter le non alors? : "Nous savons tous ce qu’il arrivera à la fin de la journée, j’ai donc décidé de suivre le conseil de l’Union de l’opposition". Pour elle, la constitution actuelle a le mérite d’avoir restauré la paix "ce qui ne sera pas le cas du projet proposé".
Au marché de la ville, une vendeuse dit ne pas voir l’intérêt qu’elle avait à aller voter.
