Le jeudi 27 août, s’est tenu à l’hôtel Retaj un atelier technique relatif à un projet de révision de la loi N°13-010/AU relative aux partis et groupements politiques en Union des Comores. Sur les sept partis légalement reconnus, un seul a été cité d’avoir être absent à cette rencontre. Toutefois, le porte-parole de l’Union de l’Opposition, Abdourazak Razida affirme que tous les partis politiques appartenant à l’Union de l’Opposition n’ont pas pris part à cet atelier. A savoir les partis Juwa, l’Union pour le développement des Comores (Updc) et le Rdc tendance Mouigni Baraka. Selon lui, certes certains partis ont reçu l’invitation mais ils n’ont pas jugé nécessaire d’en donner suite.
Le porte-parole de l’Union de l’opposition estime que la personne qui était à l’origine de cet atelier n’était pas la mieux placée pour convoquer un atelier de réflexion relatif à la révision de la loi sur les partis politiques. «Si c’était le ministère de l’Intérieur chargé des relations avec les institutions avec lequel nous avons l’habitude de travailler, on aurait pu comprendre et accepter de prendre part à cet atelier. Ou à la limite le ministère des Affaires étrangères, au moment où le deuxième point portait sur l’entrée des étrangers sur le territoire national. Mais le commissariat général au plan, non. On ne peut accepter de telles forfaitures. S’il est devenu l’expert de tout, alors qu’il le fasse avec les partis de la mouvance présidentielle», déclare-t-il.
Une invitation à 18h la veille
Le porte-parole de l’Updc a démenti une participation de son parti à cet atelier comme nous l’avons écris dans notre précédente édition. Abdourazak Razida a reconnu avoir reçu l’invitation à 18h de la veille de l’atelier mais ils ont pris la décision de ne pas prendre part. Il a expliqué que la personne citée et qui prétend représenter l’Updc n’est pas membre du parti depuis 2017 puisqu’elle a rejoint le parti Radhi. «J’ai appelé Maoulida Mabouroukou et il a démenti l’information en indiquant que sa participation a cet atelier représentée le parti Radhi, dont son secrétaire général lui a donné mandat», a-t-il fait part.
Du côté du parti Djuwa, le secrétaire national du conseil politique, Mohamed Msaidié, a démenti une invitation adressée à son parti. Toutefois, il a reconnu avoir reçu un coup de téléphone aux environs de 18h du mercredi 26 août, lui parlant d’une invitation. «Mais j’ai répondu à la personne qui m’a appelé que c’est au secrétaire général du parti, Ahmed Hassani El-Barwane de recevoir une telle invitation. Je lui ai même renseigné sur son adresse, mais elle m’a répondu qu’elle n’était pas un coursier», a-t-il expliqué.
Pour lui, il n’était pas nécessaire que le parti Juwa participe à un atelier aussi important comme celui-ci si l’invitation lui parvenait à moins de 12h de l’évènement alors qu’il fallait parcourir tout un texte et proposer des amendements. «Cela veut dire que les organisateurs voulaient juste nous faire valider leurs propositions», juge-t-il.
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