Dans la matinée du mercredi, l’Union de l’opposition a organisé une conférence de presse au restaurant Le Select à Moroni pour s’exprimer sur l’actualité nationale et expliquer le travail de restructuration en cours. La conférence a été animée par les membres du bureau, en l’absence du président de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi, « placé sous contrôle judiciaire et assigné à résidence par la justice dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’affaire de la citoyenneté économique », selon de nombreuses sources. Pour la circonstance, le secrétaire général, Youssouf Saïd Soilihi, a tout d’abord tenu à présenter la composition du bureau de l’Union de l’opposition. Il a souligné par la suite que l’opposition se réveille après plusieurs mois de silence.

Dans ce même volet, l’ancien candidat malheureux aux élections du gouverneur de Ngazidja, de 2016 et 2019, Youssouf Mohamed Boina, a rappelé les personnalités qui constituent actuellement l’Union de l’opposition. Pour l’orientation politique, cet ancien commissaire à l’Education de Ngazidja a précisé que cet évènement n’est autre qu’une réunion des politiciens qui n’adhérent pas à la politique des nouvelles autorités en place.  A son tour, la secrétaire générale adjointe, Mariama Soilihi, a annoncé l’objectif de l’Union de l’opposition. A l’entendre, c’est pour le bien du peuple que l’Union de l’opposition se réveille pour jouer son rôle de contre-pouvoir et appeler « au respect » des grands principes de la démocratie, notamment la diversité des opinions et la liberté de la presse. Pour cette douanière, le pays se doit de défendre toutes les valeurs et fondements de la démocratie lesquels permettent à tout pays d’avancer.
De son côté, le porte-parole, Ibrahim Razida, reviendra sur les dernières élections en expliquant que l’Union de l’opposition resterait toujours dans ses positions (lire nos précédentes éditions). Il est à rappeler que cette rentrée politique de l’Union de l’opposition intervient dans un contexte marqué par un conflit de leadership au sein des forces politiques qui ne soutiennent pas le pouvoir.

Chamsoudine Saïd Mhadji