Des jeunes cadres qui soutiennent le président de la République ont déploré, jeudi 16 juillet, "le comportement antipatriotique" dont feraient preuves de certains Comoriens vivant notamment à l’extérieur du pays, en France plus particulièrement. Au cours d’une conférence de presse, organisée à l’hôtel Golden Tulip, ces cadres du parti au pouvoir font notamment allusion aux récents évènements qui avaient défrayé la chronique à savoir "le rassemblement de Genève et la manifestation à Ntsoudjini le 6 juillet".
A les entendre, ces deux évènements "n’avaient qu’un seul but que de ternir l’image du pays et pousser les gens à la violence". Le secrétaire général adjoint de la présidence, Tadjidine Ben Ahmed, a déploré la "supposée fête" organisée par certains membres de l’opposition en violation des règles protocolaires admises. "Les jeunes cadres du pouvoir s’opposent à tout acte barbare et n’accepteront pas que la ville deNtsudjini soit transformée en champ d’insurrection, cela porte atteinte à ’image la ville historique de Ntsudjini mais aussi la région d’Itsandra", a-t-il déclaré.
Pour sa part, Saïd Maoulana, secrétaire général adjointdu ministre des Affaires étrangères, a fait savoir que certains compatriotes de la diaspora comorienne avaient fait montre "d’un manque d’esprit patriotique", en référence au rassemblement de Genève. "Certains Comoriens de la diaspora font des choses qui portent atteinte à l’image de leur pays", a-t-il déploré.
Les conférenciers avaient abordé plusieurs sujets dontl’allégement des mesures de lutte contre la Covid-19, Ils sont revenus sur la conférence des partenaires au développement (Cpad), la sécurité civile et lesagressions sur mineurs qui se multiplient dans le pays.Sur ce dernier point, ces cadres de la Crc demandent "des sanctions exemplaires contre les violeurs, appellent la justice à mettre fin au sentiment d’impunité" qui plane dans l’opinion.
De son côté, le député de Moroni nord n’a pas été tendre dans ses déclarations au sujet "des scènes de déstabilisation du pays préparées souvent à Mayotte"par des Comoriens avec la complicité de réseaux anti-comoriens. Il a sollicité le renforcement des mesures de contrôle et la possibilité de pouvoir traquer tous ceux qui seront impliqués dans tout acte de déstabilisation. "Je ne peux m’empêcher d’interpeller le gouvernement derevoir le dispositif de surveillance entre Ndzuani etMayotte car l’île est devenue un refuge pour toute personne recherchée par la justice comorienne", a-t-il dit.
Abdou Saïd Mdoihoma a tenu à saluer le travail engagépar le chef de l’Etat visant à stopper la propagation du virus. "Le monde entier est menacé par la crise sanitaire, cette pandémie a engendré des problèmes économiques sans précèdent avec une chute des performances des politiques des Etats. Avec les mesures prises par le gouvernement, notre pays reste parmi les pays les moins touchés par la pandémie. C’est une des raisons qui ont poussé le chef de l’Etat à lever certaines mesures", a-t-il souligné, félicitant le président d’avoir agi vite et pris des mesures pour accompagner les opérateurs économiques.
Ramlati Moegni Bacar