Premier à prendre la parole, Maoulid Soilihi Ahmed a insisté sur la présence de la Covid-19 dans le pays. L’intéressé fera ainsi savoir que ce n’est surtout pas le moment de baisser la garde. «Chacun doit respecter les mesures barrières. Comme vous l’avez remarqué, la Fondation El-Back a soutenu la population dans la lutte contre le Coronavirus en distribuant des outils pour empêcher la propagation du virus», déclare Maoulid Soilihi Ahmed. Ce dernier invite ainsi la population à reprendre les activités économiques mais dans le strict respect des mesures barrières. Et, sur ce dernier point «les mesures prises par les autorités ont joué un rôle important dans la lutte contre la propagation du virus. La situation aurait été plus catastrophique si le gouvernement n’avait pas anticipé et réagi comme il a fait», poursuit Maoulid Soilihi Ahmed qui invite la population à redoubler d’efforts.
Un Etat fort décentralisé
Sur le plan politique, le Dudja maintient sa position et invite «tous ceux qui, comme nous, ont pris part avec leurs idées dans le nouvel élan initié ces dernières années à ne pas changer de cap». Il y a eu les Assises nationales, le référendum, les élections présidentielles et des gouverneurs et dernièrement les législatives et les communales et «tous ces événements s’alignent avec la volonté du peuple et nous y avons contribué. Ce n’est donc pas le moment de s’en détourner bien au contraire il faut que nous maintenions la même position. Les Comoriens ont droit à une politique transparente et à une vision claire, déclarée et assumée. Nous ne devons plus naviguer à vue. Cette façon de faire est à proscrire», affirme Saïd Abdou.
Ce dernier dénonce par la même occasion «les discours violents, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition. Notre principal souci doit être le bien-être du peuple comorien et le développement du pays. Nous devons bannir les menaces. Désormais, nous devons miser sur l’unité du pays». Le Dudja souhaite un «Etat fort mais décentralisé. Tout ne doit pas être centralisé à Moroni. Il n’est pas normal que le Comorien qui est à Mutsamudu ou Fomboni soit obligé de venir à Moroni pour une carte nationale par exemple». Outre la décentralisation et la déconcentration, «nous devons lutter activement contre la corruption».
Le Dudja souhaite dans le même sens plus de méritocratie et moins de complaisance dans le marché de l’emploi et à ce sujet le parti s’offusque «contre le licenciement de personnes qui avaient derrière elles une expérience de plusieurs années alors que dans le même temps nous savons dans quelles circonstances certains ont été recrutés».
Si le Dudja se reconnait être de la mouvance, il n’hésite pas pour autant à pointer du doigt certains points qu’il juge «en deçà des attentes» du peuple comorien.
Quant à l’idée évoquée par le secrétaire général de la Crc d’avoir un parti unique, «nous ne pouvons pas cautionner une telle idée. Nous sommes de la mouvance mais nous contestons l’idée d’un parti unique. Vous savez comme nous dans quelles conditions vivent certains pays avec un parti unique. Néanmoins, nous sommes d’accord pour le bannissement et la disparition de partis de circonstance»
Am
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.