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Politique I Le Gnec-rénové réaffirme son soutien au chef de l’Etat

Politique I Le Gnec-rénové réaffirme son soutien au chef de l’Etat

Politique | -   Sardou Moussa

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Le parti estime que la revendication d’une tournante en 2021 est anachronique. «Les opposants ont été candidats aux élections de 2019, ils ont perdu et veulent maintenant que l’on change les règles du jeu», a déploré Djaanfar Salim Allaoui. 

 

Djaanfar Salim Allaoui, le secrétaire général du parti «Gnec-rénové» (Génération nouvel ensemble comorien rénové), également directeur de l’Agid au niveau de Ndzuani, a convoqué la presse le vendredi 26 juin dernier dans l’après-midi, à l’hôtel Al-amal de Mutsamudu. Il tenait avant tout d’abord à «réaffirmer» son soutien ainsi que celui de son parti à la politique du président Azali Assoumani, puis à s’exprimer sur divers sujets, allant de la lutte que lui et ses partisans mènent dans l’île contre la pandémie du Covid19, de sa situation personnelle d’ancien exilé politique, au positionnement de son parti par rapport à la question de la présidence tournante, en passant par l’incarcération de l’ancien président Sambi. 


Entouré du coordonnateur de l’action gouvernementale à Ndzuani, Nourdine Midiladji (qu’il a présenté comme étant «le président d’honneur» de son parti), de celui des préfets, Ibrahim Ahamadi, et de plusieurs dizaines de ses partisans, Djaanfar Salim, surnommé Sarkozy, a longuement parlé de ses «galères» suite au délogement par l’armée comorienne, avec le soutien des troupes de l’Union africaine, de l’ex-président de l’île de Ndzuani, Mohamed Bacar, dont il était le ministre de l’intérieur. Selon lui, des «3 exils forcés» qu’il a connus en tant qu’homme politique, c’est celui de 2008, à Mayotte, qui l’a durement affecté. Mais l’homme a tenu surtout à montrer qu’au bout de huit années de de traque par la justice de son pays, il est finalement ressorti «blanchi» des accusations de «complicité de rébellion» et d’»évasion» du pénitencier de Koki dont il faisait l’objet. 


En effet, l’ancien bras-droit du colonel Mohamed Bacar a remis aux journalistes et à ses partisans venus suivre sa conférence de presse, trois documents judiciaires censés attester ce qu’il disait : une «ordonnance de placement sous contrôle judiciaire» de juillet 2008 (quatre mois après le débarquement), une «ordonnance révoquant» ledit «contrôle judiciaire» en mai 2013 (il restait en liberté provisoire), et enfin sa délivrance par l’»ordonnance de non-lieu», de juillet 2016. Un non-lieu obtenu au motif que «les faits reprochés à ce dernier sont de nature délictuelle», et donc prescriptibles «à 3 ans». Or de 2008, année où les faits se sont produits, jusqu’à 2013, cela faisait plus de 4 ans, selon le juge.


Au sujet de la tournante supposée de 2021 et réclamée par des opposants au régime actuel, le leader du parti Gnec-rénové a été bref et précis : selon lui, ceux qui le réclament «ne sont pas sérieux». «Les opposants ont été candidats aux élections de 2019, ils ont perdu et veulent maintenant que l’on change les règles du jeu», s’est-il amusé. S’agissant du placement en détention préventive de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi depuis deux ans, dénoncée comme «illégale» notamment par ses avocats, Djaanfar Salim, tout en reconnaissant «n’être pas la personne indiquée pour commenter une procédure judiciaire», a tout de même estimé que cette détention n’était pas illégale, car s’appuyant sur «une loi sur la transparence des activités publiques et non pas sur le code pénal». 


La personne de Sambi avait en effet occupée presque toute la durée de cette conférence de presse. Car, après avoir évoqué son débarquement puis sa détention, Djaanfar Salim est également revenu sur une affaire de terrain donné à la ville de Mutsamudu pour servir de dépotoir, lequel terrain serait, selon lui, également subtilisé par l’ancien président.

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