Le bureau national du parti Chuma a convié la presse hier à son siège à Moroni-Magoudjou «pour présenter les dirigeants par intérim» et annoncer sa position par rapport à l’annonce d’un dialogue national. Entouré de certains membres du bureau, le vice-président de Ngazidja, Tadjiri Ahamada, a dévoilé les nouveaux dirigeants du parti qui «assurent les affaires courantes jusqu’à l’organisation du congrès».
Il a aussi indiqué la position de son parti vis-à-vis au sujet du dialogue national annoncé. (Lire aussi page 2). Selon lui, l’initiative de réunir les acteurs politiques autour de la même table a été un des vœux ardents de l’ancien leader charismatique et fondateur du parti Chuma, feu Prince Said Ali Kemal. «Le 20 août 2020, avant le décès de notre président Said Ali Kemal, nous avons appelé les acteurs politiques du pouvoir comme ceux de l’opposition à s’asseoir ensemble pour dialoguer», a fait savoir le nouveau dirigeant du parti.
«Nous sommes contents car plusieurs acteurs ont entendu l’appel de notre président feu Saïd Ali Kemal. Vous avez entendu le président de la République Azali Assoumani qui plaide pour ce dialogue, l’ancien premier ministre Hamada Madi Boléro qui fait de cette idée un combat pour unir les acteurs politiques mais aussi l’ancien président de l’île de Ngazidja Me Mohamed Abdoulwahab. Ils estiment qu’il est temps de s’unir pour dialoguer pour chercher les moyens de sortir le pays de cette crise et aller vers le développement», a souligné Tadjiri Ahamada, ajoutant que le parti Chuma «a beaucoup de propositions à faire pour un climat politique apaisé».
Tadjiri Ahamada revient enfin sur la position du « Ni-Ni » défendu, jusqu’ici, par sa formation politique. «Le parti Chuma n’est ni du pouvoir ni de l’opposition. Ce sont les mêmes personnes avec le même système politique. Depuis le régime du président Said Mohamed Djohar, les mêmes personnes partagent le pouvoir sans résultats conséquents.
Notre objectif, c’est de proposer des idées à la fois novatrices et concrètes pour aider la population», a-t-il confié à la presse. «Nous sommes contre personne, nous luttons contre un système instauré depuis plus de deux décennies et qui n’apporte toujours pas les résultats souhaités», rétorque le vice-président Tadjiri Ahamada.
