Vendredi dernier, dans son siège situé au nord de Moroni, le Rassemblement pour une alternative de développement harmonieux et intégré (Radhi) a rencontré la presse, notamment pour revenir sur les sorties récentes de l’opposition à Ikoni et Mtsangadju ya Dimani. Le parti du porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, se dit déçu du «comportement» adopté par l’opposition, laquelle appelle «à la rébellion» et condamne par la même occasion ces «pratiques d’un autre temps».
Pendant que «le pays brille sur le continent avec cette présidence de l’Union africaine qui arrive et pendant que des textes fondamentaux ont été vus et actualisés pour se conformer à la réalité actuelle du pays», certains «qui ont fait le choix de ne pas prendre part au dialogue national» se focalisent sur «un discours violent et dépassé au lieu d’offrir de vraies réponses et soumettre leurs propositions et leurs visions de la gestion de l’État. Au lieu de ça, ils nous offrent une politique d’un autre temps et des pratiques antidémocratiques», déclare le secrétaire national à la communication, Mohamed Ahamada.
Un appel «à la raison»
Ainsi, le Radhi, «attaché aux principes républicains et démocratiques, à l’unité, à la paix, à la sécurité et à la stabilité de notre cher pays, est inquiet de la surenchère verbale et des dérives du discours de cette opposition au cours de ces derniers temps».Néanmoins, «le Radhi croit en la sagesse et en la maturité politique du peuple comorien qui a toujours su mettre en avant l’intérêt général pour le progrès socio-économique du pays», peut-on lire dans le communiqué distribué à la fin de la rencontre avec la presse.
Sur les nouveaux textes adoptés à l’Assemblée nationale, notamment, celui relatif au code électoral et celui sur le découpage des circonscriptions, le «Radhi considère que les leaders de l’opposition invoquent de fausses informations sur le processus électoral pour appeler à la violence».Pour le Radhi, ces déclarations sont «scandaleuses» et il appelle donc à la raison. Et invite cette «frange de l’opposition à se joindre au dialogue prôné par le président Azali Assoumani, qui travaille pour la paix et l’unité du pays».