L’un des principaux partis de l’opposition, l’Updc (Union pour le développement des Comores) dont le leader emblématique est l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi, a tenu une conférence de presse ce mardi 7 janvier dans un restaurant de la capitale, dans la matinée, pour informer de la tenue de son congrès le 12 janvier prochain, à Mbeni, chef-lieu de la région Hamahame. Un congrès qui se tiendra, selon l’un des conférenciers «dans un contexte très difficile pour le pays». Une grande messe sous le signe «de la victoire et de l’union». En un mot comme en mille, resserrer les rangs, galvaniser les troupes et si possible attirer de nouvelles têtes.

Le contexte difficile dont il est question pourrait s’expliquer par le choix de l’opposition de boycotter le double scrutin, à savoir les élections législatives et communales. L’autre contexte difficile : l’Updc vit impuissant la transhumance de plusieurs de ses parlementaires qui ont fait le choix de s’aventurer ailleurs. Répondant à une question relative justement aux députés qui ont tourné le dos au parti, le secrétaire général du parti, Mohamed Abdou Soimadou a pointé du doigt «ceux qui se font acheter par le régime avec une enveloppe d’argent alors que dans une époque pas si lointaine, on promettait route, dispensaire, école pour les circonscriptions dont sont issus les députés que le pouvoir lorgnait».

Toujours est-il que le congrès du 12 janvier prochain porte sur 4 thèmes : «analyser la situation nationale et son environnement international, arrêter les orientations stratégiques pour les combats présents et à venir, procéder à une révision des statuts du parti pour rendre son fonctionnement encore plus démocratique et efficace, résoudre quelques questions relatives à la vie du parti, en particulier le problème d’un certain nombre de ses députés à l’assemblée nationale et enfin élire les nouveaux dirigeants du parti». Il se murmure dans les milieux autorisés «qu’une femme serait favorite» pour prendre les rênes du parti le 12 janvier prochain.n