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Politique I Manifestation avortée de l’opposition

Politique I Manifestation avortée de l’opposition

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La manifestation pacifique prévue par les dirigeants de l’opposition n’a finalement pas eu lieu hier mardi 9 janvier, comme annoncé depuis plusieurs jours. Les responsables de l’opposition n’ont finalement pas rejoint les manifestants. Malgré ce désistement de la part des membres de l’opposition, plusieurs anonymes présents ont tenu à exprimer leur mécontentement à l’égard du gouvernement. Un groupe de manifestants a persisté malgré les obstacles à la Place Ajao.

 

Un comité de l’opposition politique nationale avait annoncé une manifestation pacifique à la place de l’Indépendance de Moroni, hier mardi 9 janvier. Il s’agissait, selon eux, « d’un soulèvement populaire et pacifique visant à exprimer son mécontentement face au gouvernement ». Néanmoins, la manifestation n’a pas eu lieu en raison de l’absence des leaders de l’opposition. Cependant, un certain nombre de manifestants, une vingtaine, ont tenu à effectuer une petite marche en signe de mécontentement.

Dispersés par les forces de l’ordre et redirigés vers le quartier Magoudjou, ces derniers ont néanmoins pu exprimer leurs opinions en pleine rue. Saïd Djoumoi a vidé sa grosse colère contre les plus hautes autorités du pays. Il a également montré sa détermination par rapport à ce combat. « Nous, on n’a pas peur, parce qu’on est déjà mort en général. Il ne reste plus qu’à nous enterrer. Mais il faut le rappeler, même si c’est un événement fixé sans heure, nos supérieurs devraient être là car on s’est déplacés depuis nos localités pour venir. On est là depuis 7h, mais on ne les voit pas », a-t-il regretté. Selon lui, c’est un combat qui concerne tout le monde. « Il n’y a pas moyen qu’on les laisse seuls dans ce combat.

À n’importe quelle heure où ils viendront, on les accompagnera nous qui sommes là. En tout cas, c’est ce que nous sommes en train de réaliser qui est déjà bon car on a parlé en toute liberté même s’ils nous ont persécutés un peu. Mais au moins, chacun de nous a pu donner son opinion », a conclu Said Djoumoi.

Par Nakib Issa

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