Le chef de l’Etat Azali Assoumani a reçu samedi dernier une délégation de l’opposition parlementaire et républicaine conduite par le Député Maître Ibrahim Ali Mzimba, pour échanger sur les enjeux politiques nationaux mais aussi de la place de l’opposition dans l’échiquier national.La délégation en a profité pour parler avec le chef de l’Etat de la question de l’examen et la promulgation de la loi portant leader de l’opposition. Cette loi qui, rappelons-le, est une initiative du chef de l’Etat qui a été discutée lors du dialogue national, présentée à l’assemblée par le gouvernement et votée par les parlementaires.
Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a fait savoir qu’il ne manquait seulement que le décret d’application de cette loi et qu’il a été convenu qu’il y aura encore un examen sur l’harmonisation par rapport aux partis politiques. «Cette réunion a été fructueuse et le président a exprimé sa volonté et sa disponibilité à recevoir à tout moment les partis politiques. Nous allons nous revoir pour conclure et pouvoir avancer sur ce sujet », a-t-il expliqué.
Pour Youssoufa Mohamed Ali, le fait que l’opposition puisse rencontrer le président est une bonne initiative. A en croire le directeur de cabinet, le président a rappelé que sa porte restera toujours ouverte à tous les partis politiques, à tous les syndicats et à toutes les organisations de la société civile. «L’essentiel est de pouvoir discuter et trouver un terrain d’entente sur les problèmes qui touchent le devenir de notre pays et surtout les problèmes liés à la sécurité du pays», a t-il ajouté.
A son tour, le conseiller municipal, Natuk Mohamed Mouzawar, a assuré que les discussions se sont bien déroulées. Cependant, ils disent toujours attendre l’officialisation de la place de l’opposition dans les échanges portant sur le développement du pays. «Nous avons soumis notre vision de la politique générale sur les prochaines cinq années et notre vision par rapport à l’apport de l’opposition sur le terrain», a souligné le secrétaire général de la nouvelle opposition parlementaire, qui a déclaré parler au nom du peuple comorien.
«Notre objectif est de défendre le quotidien du peuple qui souffre depuis plusieurs années. Le président était très ouvert et a bien reçu nos doléances mais au-delà de ces doléances, nous attendons des actes concrets. Nous avons apprécié la disponibilité et l’esprit d’ouverture du président de la République que nous saluons mais nous ne pouvons pas nous contenter seulement des paroles», a avancé Natuk Mohamed Mouzawar.