Encore un communiqué glaçant de l’opposition. Malgré le fait que les assises nationales, aient pris fin, l’Union de l’opposition ne désarme pas. Cette fois-ci, les opposants fustigent les conclusions des assises qu’ils ont refusées de reconnaitre naguère. Dans une déclaration en date du jeudi 15 février, l’Union de l’opposition tire la sonnette d’alarme sur les conséquences que pourraient engendrer les conclusions des assises.
Selon eux, l’esprit fondamental de ce grand rassemblement a été galvaudé et chamboulé pour faire basculer les comoriens vers des conflits dangereux.
Ajoutant que les assises nationales censées être inclusives, transparentes et démocratiques ont perdu leur fondement initial.
En organisant ces assises du 5 au 12 février 2018, durant lesquelles le président Azali Assoumani s’est transformé en censeur en nommant par décret les membres du Cpan, il est nettement apparu que l’unique intention du président-colonel est de commettre, cette fois-ci, un coup d’Etat constitutionnel, en modifiant à sa guise la charpente institutionnelle de l’Etat comorien, au vu des conclusions dangereuses fomentées, a dénoncé, l’opposition dans ce document.
Trois crises graves
Ils prêtent au locataire de Beit-salam l’intention de museler l’expression démocratique. Loin de s’arrêter là, ils présagent trois grands types de crises(politique, juridique et institutionnelle) qui vont miner l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la paix civile.
Dans cette missive, l’opposition évoque tout d’abord une crise qui opposera les trois gouverneurs des îles et Azali qui veut introduire, à n’importe quel prix, une concentration du pouvoir au détriment de la démocratie et de l’autonomie des îles, pouvait-on lire dans cette déclaration.
Le chef de l’Etat voudrait selon les mots employés par les opposants, user de tous les subterfuges pour se débarrasser des trois vice-présidents. Et pour couronner le tout, on note une troisième crise. Il s’agit de la neutralisation de la Cour constitutionnelle. Le Comité de pilotage des assises nationales (Cpan), n’est pas épargné des remontrances de l’opposition.
La mission assignée à celui-ci est de permettre au président de rester au pouvoir jusqu’en 2030. Elle ira même jusqu’à qualifier de “réflexions trompeuses”, les assises nationales.
Les partis de l’opposition ont enfin appelé les forces comoriennes de l’intérieur comme de l’extérieur à résister aux pressions, aux intimidations et aux “tentatives de guerre fratricide” que le président Azali veut provoquer pour faire passer ses visées de rester au pouvoir, au-delà de la date du 26 mai 2021. “Nous nous engageons à combattre jusqu’au bout les pièges et manœuvres de division de tout un peuple et à défendre l’unité de notre pays” ont-ils conclu.
