L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2019, Ibrahim Ali Mzimba, aux côtés de ses partisans et sympathisants, et d’autres membres de l’opposition, a annoncé la participation de son parti, le Pari (Parti pour la réforme des institutions) aux prochaines élections législatives et communales de janvier 2025. La cérémonie d’annonce a eu lieu hier dimanche 1er septembre à l’hôtel Al-Camar Lodge en présence de délégations venues des îles de Ndzuani et de Mwali, ainsi que de toutes les régions de Ngazidja. Le secrétaire général du parti le Pari, le député Choukrane a fait savoir que l’initiative de créer ledit parti politique remonte à il y a quatre mois aujourd’hui, avec comme principal objectif, «la sauvegarde des droits et devoirs des citoyens au sein de la République».
L’avocat Ibrahim Mohamed Mzimba a pris part à plusieurs élections du pays, sans pour autant appartenir à un parti politique. Interrogé sur les raisons qui le poussent à créer un parti et prendre part aux futures batailles électorales, il a répondu : «Je n’ai jamais été dans un parti politique, tout simplement parce que, l’opposition politique cherche à 80% à avoir des postes. Raison pour laquelle, il n’y a pas de parti politique stable mais des partis de conjoncture. C’est-à-dire que la plupart des gens qui sont au sein de la Crc ont été dans plusieurs autres partis, aujourd’hui disparu. Et d’autres sont restés comme des embryons. Il n’y a pas réellement une adhésion effective dans l’idée de parti politique et quand les régimes prennent fin, les partis disparaissent ».
Et de poursuivre : «Quand j’ai observé cela, je n’ai jamais eu envie d’en faire partie, pas même du parti Juwa. Je n’ai jamais adhéré sachant qu’une fois que je serais au pouvoir, les gens vont encore quitter». Selon lui, «le Pari, se veut être un parti stable pour se battre pour des idées. C’est un parti qui va peut-être ne jamais être au pouvoir, mais qui a une vision politique. D’où l’idée de créer un parti républicain parce que notre position ne consiste pas au «poussez-vous pour qu’on rentre». Nous allons rester sur la logique d’une idée républicaine de travailler avec ceux qui ont la responsabilité du fonctionnement de l’Etat».
Le Pari aux élections de 2025
Pour un des membres du bureau politique dudit parti, Mohamed Chakira Ali, «notre parti qui regroupe toutes les couches sociales revêt de notre détermination à reconstituer les reformes institutionnelle du pays». «Il est donc inconcevable qu’un parti politique ne prenne pas part aux grands rendez-vous électoraux. On est conscient qu’il y a toujours des hauts et des bas, mais on participera aux élections de janvier prochain», a déclaré ce conseiller politique, indiquant que le Pari est un parti politique national au vu de la participation de différentes délégations des îles, et même de la diaspora.
La délégation anjouanaise a été conduite par le professeur Djamal Abdoulatuf, et celle de Mwali, par Abdou Maoulida, vice-président du parti «Mouvement dés engagés des Comores» avec comme président le docteur Hassanaly Abdoul-Anziz. Ils ont, à tour de rôle, émis leur engagement à travailler en collaboration avec le Pari dans l’unique but de promouvoir la paix et la stabilité dans le pays. Abdou Maoulida a déploré l’étouffement de l’autonomie des îles, estimant que «chaque île doit être autonome tout comme chaque commune», dénonçant, dans la même lancée, que «la gouvernance du pays ne peut pas se faire par un groupement de 15 personnes».
Pour le porte-parole de l’opposition, Ibrahim Abdouzak alias Razida, la participation aux prochaines élections reste le seul moyen de promouvoir la réforme institutionnelle et ainsi, mettre fin au règne du régime actuel, appelant la population à soutenir les causes de l’opposition politique. «Mzimba doit être candidat, docteur Ikililou et même moi. Prenons l’exemple de François Hollande, ancien président de la France qui est élu député», a-t-il formulé, encourageant l’opposition à proposer des candidats aux élections législatives et communales de janvier 2025.