Une cérémonie a été organisée hier jeudi 17 septembre au port de Mutsamudu, en présence du président Azali Assoumani et de nombreuses autres personnalités publiques, pour la “mise en service” officielle et solennelle du nouveau remorqueur, arrivé d’Indonésie il y a deux semaines. Celui qui a servi jusqu’à maintenant date du milieu des années 1980.  Le maire de Mutsamudu, le directeur général des ports, le ministre des Transports, le gouverneur de Ndzuani puis le président de la République se sont succédé à la tribune pour cette occasion.

Le remorqueur en question, d’après le ministre des Transports, Ahmed ben Saïd Jaffar, est “un engin neuf de grande envergure, 30 mètres de long et 9 de large, équipé de 2 moteurs neufs d’une puissance totale de 2060 chevaux, prêt à intervenir non seulement à quai mais aussi en haute mer pour le remorquage de navires en détresse”. 
Le président de la République a tenu à rappeler, dans son discours, que c’estlors de sa visite dans ce port, après le passage du cyclone Kenneth, qu’il avait “prisl’engagement de faire remplacer le vieil appareil, dont la vétusté compromettait à court terme le fonctionnement normal de ce port”. “Quand on sait aussi que les activités et le trafic maritime du port de Mutsamudu dépendent largement d’un remorqueur performant, on comprend que la mise en service d’un appareil neuf, acquis sur fonds propres de l’Etat, pour un montant d’un peu plus d’un demi-milliard de francs, est vraiment un moment symbolique”, a-t-il déclaré.

D’après ce qu’on peut comprendre du propos du chef de l’État (complété par les exposés plus techniques du ministre et du directeur général des ports), l’acquisition d’un nouveau remorqueur n’est que le début d’un processus de réhabilitation des infrastructures portuaires du port de Mutsamudu en particulier, et des autres ports en général.
“Dans un monde de plus en plus globalisé, où le port est devenu un moteur de développement, nous devons aujourd’hui montrer notre capacité à densifier et étendre notre port international, pour le rendre attractif, pour répondre aux mutations du trafic maritime mondial.

Et pour cela il ne suffit pas d’acquérir des équipements mais aussi de moderniser les installations portuaires, qui doivent aller de pair avec la formation, la promotion d’un personnel de qualité, tant pour le transport, le commerce que pour la pêche. Cette modernisation inclut aussi le changement de statut des personnels, en particulier les plus modestes, notamment le statut des dockers et de tous les acteurs de la manutention dans le cadre d’un dialogue social”, a-t-il annoncé, ajoutant que nos ports sont “appelés à jouer un grand rôle dans le tourisme de plaisance et de croisière, dans la création d’emplois et de valeur ajoutée”, et que la “réparation navale” est “un secteur à créer et à développer”.

DMM & SM

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