Lors d’une conférence organisée le vendredi 15 septembre dernier au Centre d’animation socio-culturelle de Mtsangani (Casm), Assoumani Saandi a tout d’abord officiellement annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2024. Contrairement à ceux qui estiment que boycotter est la meilleure solution, Assoumani Saandi est convaincu que la seule façon de chasser l’actuel régime est de le battre dans les urnes. « Je suis candidat car je suis persuadé de détenir les clés pour résoudre la situation de notre pays. Je considère que la corruption gangrène la gestion de notre pays. Nous faisons partie des treize pays les plus corrompus au monde, et je pense que la jeunesse de notre pays a perdu non seulement son orientation, mais aussi son espoir en raison d’un système éducatif qui ne répond pas aux attentes de la population et de la jeunesse », a-t-il initialement souligné.
25 engagements
Selon le futur candidat, la situation de la santé est déplorable, prenant comme exemple le fait que chaque citoyen est aujourd’hui contraint de se faire soigner dans les structures médicales des pays voisins, ce qui témoigne d’un échec de notre système de santé. «Les Comoriens ont le sentiment que leurs droits sont bafoués, que la justice ne les respecte pas, et que les droits politiques sont également violés en raison du dysfonctionnement du système démocratique. Je suis convaincu que notre pays regorge de talents et de ressources humaines, mais il manque un leader sérieux, patriote et compétent capable de remettre le pays sur la bonne voie», a-t-il dit.
L’énergie et l’eau sont également des préoccupations majeures pour Assoumani Saandi.
Dans son programme, il présente 25 engagements pour lutter contre le coût de la vie. Cependant, il estime qu’il est essentiel de prendre d’abord des mesures administratives concernant la chaîne d’approvisionnement, ainsi que des mesures économiques visant à créer un organe central d’achat regroupant les opérateurs économiques et l’État.Il envisage également la modernisation de nos plateformes d’investissement, la création d’un guichet unique pour les points d’approvisionnement, et l’investissement dans des terminaux spécialisés pour que les produits importés puissent être transformés sur place ou conditionnés. «C’est l’un de nos axes de solution pour réduire le coût de la vie. L’autre volet consiste à investir dans six secteurs essentiels, qui sont au cœur de l’alimentation quotidienne des Comoriens, tels que la banane, les tubercules le manioc, la patate douce, l’igname, la volaille, etc.», a-t-il énuméré avant d’aborder son ambition de résoudre un problème récurrent, à savoir l’approvisionnement en énergie et en eau.
