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Première année d’une mandature : L’opposition monte au créneau et dresse le bilan du régime

Première année d’une mandature : L’opposition monte au créneau et dresse le bilan du régime

Politique | -

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14 partis et mouvements politiques dont l’Updc, le Radhi, le Rdc, le Front Démocratique ou encore le Rifaid ont signé une déclaration franchement au vitriol pour dresser le bilan du premier anniversaire depuis l’accession au pouvoir du président Azali Assoumani, le 26 mai 2016.

 

L’action gouvernementale sera passée au peigne fin. Seul le retour de l’électricité semble avoir trouvé grâce aux yeux de l’opposition.

Et encore, un bémol viendra amoindrir cette reconnaissance. «Cependant le pays est réputé avoir le coût de l’électricité le plus cher de la région. D’où la nécessité de produire de l’énergie électrique pérenne et à moindre coût», pouvait-on lire dans la déclaration.

La coalition, formant l’opposition, s’est réjouie de la «reprise» de certains tronçons de routes, tout en insistant sur le principe «de la continuité de l’Etat», histoire de montrer à l’opinion que ces chantiers ont été mis en place par le régime précédent.

L’opacité qui entoure certains dossiers et chantiers a également été évoquée. Comme la construction du nouvel hôpital, «l’opacité entourant le choix des architectes, alors qu’en la matière il y a toujours appel à concours, ainsi que celle concernant le financement de sa construction estimée à quelques 30 milliards de francs».

En un an de pouvoir, l’Etat de droit aux yeux des opposants, a reculé. Les institutions de la République (Cour constitutionnelle, Assemblée nationale, Exécutifs insulaires, Justice) subissent une sorte de mise «sous tutelle» par le gouvernement de l’Union qui est en train de se faire «un discrédit vis-à-vis de l’opinion».

S’en suit une charge violente axée sur le piétinement des règles établies. «Aucun effort n’est déployé pour respecter les lois et les règles édictées, passant de leur violation «commandée par l’urgence» à leur  «banalisation pure et simple».

La mise à mort de Branda l’année dernière par une foule en colère, la fermeture de Labaraka Fm malgré l’avis contraire de la justice, l’abrogation de la loi par des décrets ou encore l’octroi des marchés publics sans appels d’offres (le dernier en date est l’hôtel Itsandra).

L’opposition n’a pas manqué de souligner l’imprudence et l’irréalisme de la loi de finances «qui consacre 81 milliards de recettes, contre moins de 40 milliards l’année dernière».

«De cette loi nait une assiette fiscale exagérément élargie, qui a pour effet  un matraquage fiscal drastique qui n’épargne aucun opérateur économique».

Pire, «aucune orientation claire et réaliste d’une politique macroéconomique susceptible de relancer la croissance pour asseoir en bout de course les bases d’un pays émergent».

En outre, «ici et là, la rumeur d’une réforme constitutionnelle et des assises sur le bilan de 40 ans d’indépendance ne cesse de s’amplifier.

Une rumeur cependant confortée par les déclarations du chef de l’Etat lors de l’inauguration de l’hôpital de Bambao-mtsanga à Ndzuani le 25 mai dernier et à Rfi le 28 mai. Mais tout cela sans contours ni calendrier clairs».

L’opposition regrette par ailleurs, «qu’en matière de diplomatie, aucune initiative louable n’est prise pour le retour de Mayotte dans son giron naturel».

A noter que le parti Ridja, qui fait partie de la coalition de l’opposition, n’a pas signé la déclaration.


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