Durant un peu plus de deux heures de temps, des «cadres» (c’est ainsi qu’ils se sont présentés devant les médias, Ndlr), de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) ont tenu une conférence de presse où ils sont revenus sur le bilan et les perspectives du pouvoir, la gestion du coronavirus ou encore sur l’année 2021 où les présidentielles devaient initialement avoir lieu. Seulement, entre temps, il y a eu un changement de constitution et la prochaine présidentielle est ainsi prévue en 2024 «sauf que certains s’entêtent à dire que ça sera en 2021 ; Nous tenons à leur dire que 2021 fait partie de l’histoire».
Présenté par le directeur administratif et financier (Daf) du ministère des Finances, Abdou Salam Halidi, la conférence a réuni le député de Bambao ya Mbwani, le secrétaire général adjoint de la présidence et le directeur général des grandes entreprises respectivement, Maoulida Mmadi Issihaka, Tadjiddine Ben Ahmed et Ibrahim Ahamada. Tour à tour, les conférenciers se montrent satisfaits de la gestion du pouvoir par leur parti. Ibrahim Ahamada fera ainsi savoir que depuis l’arrivée d’Azali Assoumani au pouvoir, la croissance du pays est partie de «moins 1% pour atteindre les 3,8% en 2018 faisant passer le pays parmi ceux à revenus intermédiaires». Et si c’est l’énergie thermique qui est aujourd’hui utilisée dans le pays, «la finalité est de parvenir aux énergies propres comme le solaire afin de protéger le climat. Un projet qui a déjà commencé comme vous avez pu le voir à Ndzuani».
Autres chantiers, ceux des infrastructures (hôpitaux et routes notamment) et de l’environnement des affaires où «des réformes ont été entreprises, notamment pour sécuriser les investissements et les recettes». Le directeur général des grandes entreprises reviendra aussi sur «la baisse des prix de certains produits comme le riz et le carburant. Nous avons aussi maîtrisé la masse salariale». Au niveau des perspectives «nous devons capitaliser sur la conférence de Paris, respecter davantage l’environnement et allier notre économie avec la résilience climatique et enfin renouer le dialogue avec les politiques pour le développement du pays», déclare Ibrahim Ahamada. De son côté, le député du Bambao ya Mbwani, Maoulida Mmadi Issihaka, est revenu sur la gestion de la crise liée au coronavirus. Pour lui, les autorités n’ont pas failli. Il citera la commande «dans des conditions difficiles du Pcr en Corée du Sud, le rapatriement des Comoriens bloqués dans plusieurs pays, la gratuité des soins, la mise en place de stratégie visant à lutter contre la propagation du virus ou encore les mesure d’accompagnement du gouvernement à l’endroit des opérateurs économiques».
Sur la question politique, Tadjiddine Ben Ahmed pointera du doigt le comportement de l’opposition qu’il qualifie de «subjective puisqu’elle a refusé de prendre part aux assises, au référendum mais qui a paradoxalement pris part aux élections avant de les contester après les avoir perdues». Pour lui, «la fin de ce mandat est prévue pour 2024 et pas avant. Les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2024. 2021 fait partie de l’histoire».