Le jeudi 28 décembre a eu lieu, à Fomboni, le meeting du candidat à l’élection présentielle Mouigni Baraka Saïd Soilihi. C’est sa première prise de parole dans l’île depuis le lancement officiel de la campagne électorale le 17 décembre. Son discours a été axé sur «le retour à l’ordre constitutionnel». «Nous voulons la paix dans ce pays. Depuis le retour d’Azali, le pays est déstabilisé avec la complicité de l’armée nationale. L’armée, vous êtes là pour la nation, sachez-le», a déclaré cet ancien gouverneur de l’île de Ngazidja sous la présidence d’Ikililou Dhoinine.

Il a également vivement critiqué les gouverneurs actuels, qui demeurent selon lui des figurants. «Les gouverneurs d’Ikililou étaient authentiques, avec une réelle autonomie, tout comme moi. Pas comme ceux d’Azali, confinés à gérer sirènes et carnets de carburant» a-t-il dit sous un ton moqueur. Hommes et femmes ont été séparés lors de ce rassemblement, qui a été marqué par la présence de personnalités remarquables telles que l’ancien ambassadeur en Libye, Said Ali Dahalani, l’ancienne secrétaire d’État, Bouchrati Abdoulhalim et l’ancienne directrice générale des douanes, Archati Hassanali. Son équipe de campagne avait cependant tablé sur plusieurs centaines de participants, mais ce ne fut pas le cas.

Cette modeste affluence a été attribuée à des «menaces» qui auraient été proférées à l’encontre de citoyens par des employeurs, d’après Kamal Mohamed dit Roman, coordonnateur régional de la campagne du candidat. «Les gens se font menacer par leurs employeurs quand ils viennent dans un événement qui n’est pas initié par le régime actuel», a-t-il affrimé. A croire qu’il n’attendait que des salariés… Mouigni Baraka devait rester trois jours à Mwali. Une caravane devant sillonner les régions de l’île avait été prévue. Le candidat ne faisait équipe avec aucun candidat à l’élection du gouverneur de l’île. Selon son coordonnateur de campagne, cela participait d’«une stratégie politique cherchant à éviter tout.