Une semaine après le discours-bilan du chef de l’État pour le premier anniversaire du quinquennat, la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) a convié la presse hier, mardi 16 juin à l’hôtel Retaj, pour revenir sur le discours du chef de l’Etat. A cette occasion, le secrétaire national du parti a tout d’abord cité, pour le bilan, le parachèvement du processus de renouvellement des institutions de la République par rapport aux recommandations des assises nationales, suivi par la révision constitutionnelle et les élections présidentielles, des gouverneurs des îles, des représentants de la nation et des conseillers communaux.
Youssoufa Mohamed Ali est revenu sur le succès diplomatique de la conférence des partenaires au développement et la «meilleure gestion» du cyclone Kenneth ainsi que celle de la crise sanitaire. Il a également passé en revue les chantiers d’infrastructures routières et hospitalières engagés par le gouvernement pour impulser le développement socio-économique de l’archipel des Comores. «Le parti Crc reste convaincu que la politique engagée ces dernières années nourrit beaucoup d’espoir notamment pour doter le pays d’infrastructures qui soutiennent la transformation structurelle de l’économie», soutient le directeur de cabinet du chef de l’État.
Larifou à l’origine du «dossier Sambi»
Répondant à la question relative aux probables élections présidentielles en 2021, le secrétaire national a été clair et a lancé une mise en garde contre ceux qui propagent ce «rêve». Selon lui, ceux qui ont accepté la révision constitutionnelle de 2018 en participant aux élections présidentielles et des gouverneurs des îles en 2019, ne peuvent pas remettre en cause le processus «pour la seule raison qu’ils ont été battus à plate couture». Il a demandé à ceux qui appellent à des élections en 2021 à se préparer, puisqu’il les attend de pied ferme, «en vue de préserver la paix, la stabilité et la concorde de l’Union des Comores». «Qu’ils se préparent pour 2024, puisque car il n’y aura pas d’élections avant cette date», a-t-il confirmé.
Par rapport à la situation de l’ancien président Sambi, Youssoufa Mohamed Ali a précisé qu’il (Sambi) est en bonne santé, ne souffre d’aucune maladie et reçoit les traitements appropriés. «Il reçoit sa famille tous les jours à partir de 6h du matin, et voit son médecin régulièrement deux à trois fois par jour. Il a gardé sa cuisinière privée et son médecin personnel. Et cela, je le dis en connaissance de cause puisque c’est moi qui assure la sécurité de l’ancien président», a-t-il indiqué, faisant savoir que «l’emprisonnement de Sambi reste l’initiative de Saïd Larifou soutenu par le rapport parlementaire. «Le président Azali et la Crc n’ont rien à voir sur ce procès», a-t-il insisté.
Interrogé sur les licenciements massifs opérés à la Fonction publique et dans les sociétés d’État ces dernières années, le directeur de cabinet du président a soutenu que ces jeunes ont été victimes du clientélisme opéré par les autorités précédentes. «Plusieurs jeunes ont été recrutés pour des emplois pour lesquels ils n’ont pas les formations appropriées», a-t-il souligné, montrant pour les détenteurs de faux diplômes qui ont intégré la Fonction publique, qu’ils ont de la chance pour n’avoir pas été poursuivis comme il est d’usage partout dans le monde.
Dissolution de l’Amp
Et le président de l’Assemblée de compléter en appelant les jeunes à rester calmes car «pour mieux sauter il faut faire trois pas en arrière, et la preuve est là, avec le lancement de plusieurs projets qui vont soutenir les jeunes dans leur quête entrepreneuriale», a expliqué Moustadroine Abdou.
Par rapport aux élections des maires, Youssouf Mohamed Ali a déclaré que le gouvernement attend la décision de la Cour suprême pour reprendre le processus d’installation des conseillers communaux. Enfin, le secrétaire national de la Crc a lancé un vibrant appel à toutes les forces vives de la nation, à toutes les formations politiques, plus particulièrement celles de la Mouvance présidentielle à se rassembler pour former un grand parti capable de soutenir les efforts du président Azali Assoumani et son gouvernement. Le souhait de Youssoufa Mohamed Ali reste «la dissolution de l’Amp par ses leaders», pour intégrer la Crc et former «une grande Crc».
