Les Comores et le royaume du Maroc ont tenu la première session de leur commission à Dakhla au Maroc le 31 mars dernier. Elle a été co-présidée par le ministre des Affaires étrangères comorien, Dhoihir Dhoulkamal et son collègue marocain, Nasser Bourita.Le chef de la diplomatie comorienne a d’abord plaidé pour le renforcement de la coopération entre les deux pays amis. “La coopération et le partenariat entre l’Union des Comores et le Royaume du Maroc doivent être renforcés, en les rehaussant à un niveau stratégique, conformément à la volonté commune du président Azali Assoumani et du roi Mohammed VI, d’imprimer une nouvelle impulsion à nos relations”, a fait savoir Dhoulkamal avant d’insister sur les investissements en invitant les investisseurs marocains à prospecter le marché comorien et à y investir dans les secteurs.
“Le socle des orientations stratégiques”
“Je voudrais, inviter et encourager les agences spécialisées, les investisseurs et les opérateurs économiques marocains, à venir dans notre pays, pour rencontrer leurs homologues comoriens et constater de visu, les opportunités d’investissements et de coopération technique”.Onze accords de coopérations et mémorandums d’entente ont été signés à l’issue de cette première réunion. Dans un entretien accordé à Al-watwan, le directeur général de la coopération internationale, Imam Abdillah a montré que “sur les 27 accords paraphés en février 2020, cinq ont été signés la même année et 11 viennent d’être signés le 31 mars. Les accords qui restent seront signés au cours de la prochaine réunion de la commission mixte à Moroni”. Imam Abdillah comme le ministre conseiller à l’ambassade des Comores à Rabat Housni Abdou Madi ont dévoilé les accords signés.
Il s’agit entre autre de “la Convention pour l’élimination de la non-double en matière d’imposition sur le revenu et pour la prévention de l’évasion et de la fraude fiscale, la convention sur la protection et la promotion des investissements, le Mémorandum d’entente de coopération dans le domaine de l’énergie, des mines et de la géologie, l’Accord en matière de tourisme, le Mémorandum d’entente sur le domaine de l’enseignement supérieur, l’Accord de coopération dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’habitat et de la politique de la ville, le Protocole de coopération en matière de pêche et maritime ; accord de coopération islamique, le Mémorandum d’entente de coopération dans le domaine de l’emploi et du travail, l’Accord relatif à l’octroi de bourse (Amci)”.
Le ministre Dhoihir Dhoulkamal avait insisté sur l’importance de la signature des accords et les résultats attendus de la commission mixte. “Les instruments juridiques que nous signons dans le cadre bilatéral, constituent le socle des orientations stratégiques de notre coopération, mais représentent surtout un véritable tremplin pour des projets d’avenir, en assurant plus de visibilité et de lisibilité au partenariat pragmatique qui nous unit”, a-t-il déclaré. Le Maroc est l’un des pays ayant grandement manifesté un intérêt à la mise en œuvre du Plan Comores Emergentes (Pce) présenté le 2 décembre 2019 à Paris.
