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Processus électoral I Des candidats à l’élection du gouverneur de Mwali dénoncent «des irrégularités » supposées

Processus électoral I Des candidats à l’élection du gouverneur de Mwali dénoncent «des irrégularités » supposées

Politique | -

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Les candidats dénoncent des nominations abusives parmi les membres des bureaux de vote. Ils ont appelé à un processus électoral «équitable» et «transparent».

 

Le mercredi 3 janvier 2024, le Motel Faradel à Fomboni a abrité une conférence de presse du Collectif des neufs candidats à l’élection du gouverneur de l’île de Mwali. Cette rencontre avec la presse locale faisait suite à la suspension de la formation des membres des Bureaux de vote, prévue pour le 2 janvier 2024.


Le porte-parole du collectif, Abdou Nassur Madi, a ouvert la séance en exprimant de vives préoccupations quant à l’intégrité du processus électoral. Il a déclaré que « les candidats s’étaient engagés dans la course électorale en croyant en un processus libre, démocratique, inclusif et transparent ». Cependant, selon lui, « des nominations abusives, des menaces et de l’intimidation ont semé le doute sur la légitimité du processus ».


M. Madi a insisté sur le respect du code électoral, en insistant que « c’est ce respect » qui les a « motivés à se porter candidats ». Il a regretté « le refus du président de la Ceni [Commission électorale nationale indépendante] de suivre une démarche consensuelle dans la désignation des membres des bureaux de vote, en dépit des efforts déployés par les candidats pour assurer une représentation équilibrée ».

Le collectif des neufs candidats

Le porte-parole a également dénoncé « une liste de membres des bureaux de vote présentée le 2 janvier, différente de celle des candidats postulants ». Il a qualifié cet acte d’ « irresponsable » et a mis en garde contre toute tentative de trucage du vote, allant même jusqu’à prévenir que les élections pourraient être annulées si les procédures normales n’étaient pas suivies. Abdallah Saïd Sarouma, un des candidats, a renchéri en appelant à un « traitement égal pour tous les candidats », et a souhaité « que le gouverneur élu soit celui choisi par les Mohéliens, sans ingérence extérieure ».


Le candidat Mohamed Abdou Msoili a pris la parole pour rappeler que le collectif des neufs candidats détient les listes officielles des membres des bureaux de vote, et a donc menacé d’annuler la formation et les élections si des personnes non autorisées y participaient. La situation a atteint un point critique, le collectif exhortant les Mohéliens à « faire preuve de responsabilité, pour ainsi garantir un processus électoral sécurisé, libre, démocratique et transparent ». Les conférenciers ont également attiré l’attention sur l’utilisation, selon eux, des voitures de service public à des fins de campagne.


Le président de la Ceii (Commission électorale insulaire indépendante), Abdallah Bounou Abas, rencontré après la sortie du Collectif des candidats, a refusé de recevoir ces derniers. Il a expliqué le rôle qui lui attribué dans le choix des membres des bureaux de vote selon le code électoral, affirmant que « c’est au président de la Ceii de présenter la liste définitive des membres des bureaux de vote et non à la Ceni ».


Cette crise remonte pour rappel au mardi 2 janvier dernier. Des tensions ont éclaté devant la salle multifocntionelle de Fomboni lorsque devait commencer la formation des membres des bureaux de vote de Mwali.

L’endroit a été encerclé par les forces de l’ordre, car des candidats à l’élection du gouverneur protestaient contre « des modifications soudaines dans la liste des membres lors de la formation », invoquant « une fraude ». Certains, comme Abdallah Saïd Sarouma, ont demandé l’annulation de la formation pour garantir l’équité entre les candidats. Le maire de Fomboni a été, dans ce tumulte, accusé d’avoir introduit une nouvelle liste, différente de celle déjà connue par les candidats. Finalement, la formation a été annulée sans annonce d’une nouvelle date.

                Par Antufati Soidri & Nourina Abdoul-Djabar

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