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Processus électoral I Le cadre de concertation satisfait des résultats obtenus jusqu’ici

Processus électoral I Le cadre de concertation satisfait des résultats obtenus jusqu’ici

Politique | -   Maoulida Mbaé

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Le président du Cadre permanent de concertation, d’échanges et de suivi du processus électoral, Mohamed Abdoulwahab a, dans un point de presse tenu hier jeudi 9 novembre, fait état des avancées enregistrées dans le cadre des travaux de cette structure, quatre mois après sa mise en place. L’ancien président de l’île de Ngazidja affirme que les membres du Cpcespe ont obtenu, du président de la République, des garanties notamment sur l’abandon du système des parrainages et du délai de résidence de 12 mois, mais également du retrait des procurations. Il a par ailleurs annoncé l’élargissement de la structure aux membres du Front commun pro-élections et ceux de la mouvance présidentielle.

 

Le Cadre permanent de concertation, d’échange et de suivi du processus électoral (Cpcespe), composé de représentants de la mouvance présidentielle, de l’opposition et de la société civile, a tenu sa deuxième rencontre avec la presse, quatre mois après son entrée en fonction. Son président, Mohamed Abdoulwahab, a fait le point sur l’évolution des travaux menés par son organe dans le cadre des élections de 2024. Il a souligné «des avancées» que lui et ses collègues «continuent de mener pour des élections crédibles, transparentes et acceptées par tous». Parmi ces avancées, il a cité «l’adoption d’une résolution comptant 12 points, dont il n’est pas nécessaire de les énumérer tous ici».

L’abandon des signatures de parrainage

Et lui de relever dans la foulée des éléments essentiels qui ont permis, d’après lui, d’avancer. Notamment l’abandon des signatures de parrainage. «Pour une simple raison : c’est que la mise en branle du parrainage devrait respecter des conditions issues d’un décret présidentiel. Comme le décret d’application présentait des difficultés techniques à être pris, nous avons pensé qu’il était beaucoup plus opportun de laisser tomber cette formule de parrainage», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Devant le président de la République, nous avons évoqué cette question. Nous avons eu gain de cause. Parce que le président s’est engagé à ce que le parrainage ne soit pas exigé parmi les pièces à fournir».


L’ancien président de l’île de Ngazidja a aussi indiqué que, bien avant l’engagement du chef de l’Etat, trois membres du gouvernement se sont présentés devant le cadre de concertation pour rassurer sur ce sujet. «Pourquoi nous évoquons cette question aujourd’hui ? C’est que certains ouï-dire mettent en doute le document fourni par la Ceni [Commission électorale nationale indépendante] qui porte la mention : les pièces à joindre ayant mentionné le parrainage», a-t-il dit, expliquant qu’il était tout à fait normal que la Ceni le mentionne étant donné que ce parrainage faisait partie des pièces à fournir, d’après la loi électorale.


Parmi les autres victoires que Mohamed Abdoulwahab met à l’actif du cadre de concertation, c’est en premier l’annulation de l’exigence relative à la résidence permanente de 12 mois à Ngazidja, précédant le dépôt de candidature. «Nous nous sommes rendu compte que la loi électorale n’a été promulguée qu’au mois de mars de cette année. De mars à novembre, cela fait 8 mois. Il n’y a pas possibilité que quelqu’un qui prétend aller aux élections puisse se retrouver aux Comores après la promulgation de cette loi et remplir les 12 mois», a-t-il expliqué.


En deuxième lieu, il a cité l’opposition affichée par les membres du cadre de concertation et jusqu’à preuve du contraire partagée par le chef de l’Etat, contre l’usage des procurations de vote. D’après Me Abdoulwahab, le président de la République serait d’accord sur cette question.
De même, parmi les 12 points de la résolution adoptée figurerait l’épineuse question de la sécurisation des élections. «Je veux vous dire qu’en ce moment, nous n’avons pas encore arrêté des positions définitives. Surtout s’agissant de la sécurisation du jour même des élections. En particulier la présence des militaires», a-t-il avoué.


A l’en croire, le patron de la Ceni aurait juste évoqué un travail relatif à la sécurisation du matériel électoral, lors de son importation, son stockage et sa surveillance. «Il n’a rien inventé, parce qu’il s’agit de disposition de la loi qui nous rassure. Il nous reste maintenant comment obtenir la sécurisation des bureaux de vote. La loi est claire : pas de militaires dans les bureaux de vote et même dans l’environnement qui permettrait de recourir à des pressions», a-t-il affirmé, avant de poursuivre avec ce propos : «Nous nous battrons pour que cela ne soit pas seulement la loi, que cela soit effectif». Autre acquis revendiqué par le président du cadre de concertation, c’est la libération des prisonniers obtenue après la première rencontre entre ce dernier et le président de la République.


«Nous avons remercié l’initiative prise pour gracier près de 8 à 9 détenus qui étaient en train de purger des peines de prison, dans le sens de la demande faites par tous les membres du cadre de concertation. En particulier ceux de l’opposition», s’est-il réjoui. Avant de conclure : «Comme nous avons eu des acquis, nous avons tenu à exprimer notre reconnaissance au président de la République. Nous avons bonne foi que le chef de l’Etat poursuivra cette voie de conciliation».

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