Le ministre de l’Economie, des Investissements, de l’Energie, chargé de l’Intégration économique, du Tourisme et de l’Artisanat, Houmed Msaidie a rencontré hier la presse à la salle de conférence de son ministère. Plusieurs points avaient été abordés. Le ministre est notamment revenu sur la réorganisation en cours des filières de rente dans le pays.
Après l’annonce du prix officiel du kilogramme de girofle fixé la semaine dernière à Bandran-Mtsangani à 2000 francs pour la campagne 2019, le ministre de l’Economie a fait savoir que les personnes qui souhaitent intégrer la filière, y compris les étrangers, doivent disposer d’une adresse fiscale aux Comores sans quoi elles seront exclues à toute activité liée à la production, à la collecte et à l’exportation du girofle.
Un réseau effectif et complet d’eau d’ici deux ans
«C’est une filière, donc il va falloir disposer de l’adresse fiscale, un siège pour y exercer au lieu de voir des étrangers qui s’y intègrent temporairement au détriment des producteurs et exportateurs locaux. Le gouvernement se doit de protéger les locaux», a-t-il insisté. Il a ensuite encouragé les producteurs locaux de girofle à mettre l’accent sur la valorisation de la qualité dans la mesure où des exportateurs étrangers fustigent le traitement dudit produit.
Le ministre en charge de l’Energie a aussi abordé la question de la pénurie jugée «artificielle» du pétrole-lampant dans le pays. Il s’est félicité de constater que les Comoriens se servent davantage du pétrole-lampant et du gaz en faveur de la protection de l’environnement. Il a rassuré qu’il n’y a pas de pénurie de kérosène, précisant que le produit est bel et bien stocké à Ndzuani.
«Il y avait un problème entre la Société comorienne des hydrocarbures et la Soconam, société chargée du transport des produits pétroliers entre les îles. L’une doit de l’argent à l’autre. Ce qui a encouragé les spéculations et la flambée des prix auprès des revendeurs. Ce n’est pas normal aussi de constater que l’approvisionnement de station-service traine de trois à quatre jours. Que la Sch s’arrange pour les camions citernes», a-t-il martelé. Il a, toutefois, regretté que des citoyens se procurent du pétrole-lampant à un prix exorbitant sans qu’ils dénoncent les points de revente concernés et les revendeurs.
Sambi a droit à des soins appropriés s’il est malade
Houmed Msaidie a, en outre, fait savoir que des cérémonies inaugurales seront programmées prochainement dans les différentes régions où des sources d’eau sont déjà opérationnelles. «Une réunion est prévue avec le directeur de la Société nationale de l’eau dans ce cadre. Et nous souhaitons qu’il y ait un réseau effectif et complet d’eau d’ici deux ans», a-t-il souhaité.
Le porte-parole du gouvernement a abordé, entre autres aussi, la question de l’ancien président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. «Si l’ex-président est malade, la justice doit faire le nécessaire pour lui prodiguer des soins appropriés. Mais, je ne crois pas que son avocat est un médecin pour déterminer s’il faudrait une évacuation ou non», a-t-il dit.