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Projet de loi d’habilitation : Mohamed Ali Soilihi appelle à la défense de l’espace démocratique

Projet de loi d’habilitation : Mohamed Ali Soilihi appelle à la défense de l’espace démocratique

Politique | -   Ali Abdou

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Pour le président de l’Union de l’opposition, «une loi d’habilitation qui regroupe en son sein des lois éminemment importantes relevant de la seule compétence des lois organiques, ne peut pas être laissée à la volonté d’une seule personne. Mais seuls les élus de la Nation devraient être habilités à le faire».

 

Suite aux événements de ces derniers jours relatifs au projet de loi d’habilitation du président de la République, le président de l’Union de l’opposition s’est exprimé depuis sa résidence d’Iconi tard dans la soirée du samedi 24 novembre. Mohamed Ali Soilihi reste persuadé que chacun va tirer la leçon de ce qui s’est passé dans le plus haut lieu de la démocratie du pays. L’ancien vice-président a soutenu que les motifs avancés par le gouvernement «ne sont pas justifiés», puisque «le pays n’est pas en période exceptionnelle», laquelle période pourrait pousser le chef de l’État à faire recours aux ordonnances. Mohamed Ali Soilihi dégage un air de satisfaction et félicite la position des députés qui ont su maintenir un rapport de force samedi 24 novembre jusqu’à minuit.


L’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2016 n’est pas d’avis du processus d’habilitation prôné par le gouvernement pour légiférer sur les matières citées dans le projet de loi en question. Selon lui, si les représentants du peuple comorien acceptent une telle démarche, le pays va rompre avec les principes sacro-saints de la séparation des pouvoirs. Il y aura, selon lui, une  rupture de l’équilibre des pouvoirs dans le pays. Le chef de fil de l’opposition regrette tout ce qui a été fait jusqu’ici. Et ne souhaite pas que le pouvoir s’interfère à la représentation nationale, haut lieu de la démocratie et de l’état de droit. «Mais heureusement jusqu’à samedi à minuit, le dernier rempart, qui est l’Assemblée nationale, animée d’un sentiment d’attachement à la nation et une volonté de défendre la démocratie et l’état de droit à jouer son rôle de défenseur».


Mohamed Ali Soilihi s’est montré satisfait de l’attitude des députés opposés au texte. Et tout ceci, dit-il, a abouti à «la défense de l’espace démocratique» dans le pays. Pour lui, jusqu’à samedi soir, le pays était à la croisée des chemins. Soit, il évoluait vers le non-respect des textes, soit vers la démocratie et l’état de droit. Ou au moins il conserverait ce qui lui en reste. Il a appelé la minorité des députés qui ont voulu voter pour ce projet de loi à joindre leurs collègues qui ne sont pas d’accord au texte.

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