Dernier ministre à n’avoir pas encore pris ses fonctions d’une manière officielle, Souef Mohamed El Amine l’a désormais fait hier lors d’une cérémonie organisée dans les locaux du ministère en charge de la diplomatie nationale.
Nommé le 17 juillet en remplacement de Mohamed Bacar Dossar et “contraint” d’abandonner sa carrière onusienne, c’est finalement ce mardi 15 août que Souef a pris les rênes du ministère. Dans son allocution aux allures de politique générale sur la coopération, l’intéressé a rendu hommage à son prédécesseur.
En remerciant le président Azali Assoumani pour lui avoir renouvelé sa confiance en le nommant pour la troisième fois à la tête de ce ministère, Souef Mohamed El-Amine a tenu à préciser que le président lui a demandé de renoncer à sa carrière onusienne pour relever les défis dont fait face le pays en vue de l’émergence à l’horizon 2030.
Ayant servi plus d’un quart de siècle au sein du département des affaires étrangères et sept ans au sein des Nations Unies, Souef Mohamed El-Amine hérite d’un ministère dont le chef de l’État a concocté
une feuille de route claire et explicite qui redéfinit les grandes orientations de la politique étrangère de notre pays, eu égard à sa vision et à sa volonté de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030.
Le ministre appelle à la mobilisation et à l’adhésion de tous les partenaires au développement afin de donner corps à ce qu’il qualifie de “nouveau rêve comorien”.
Pour le nouveau patron de la diplomatie comorienne, il faudrait “revoir, élaguer, corriger et réorienter les politiques de développement” susceptibles de favoriser l’émergence du pays et pour y parvenir, il conviendrait d’impliquer l’État, la classe politique, la société civile, le secteur privé et toutes les entités socioreligieuses sans oublier les forces de sécurité et de défense.
Pour un rayonnement international du pays
Au sujet des nouvelles missions qui lui sont confiées, le ministre des Affaires étrangères estime que les Comores doivent jouer un rôle proactif en s’engageant dans la mise en place et le renforcement des instances de l’Union Africaine, l’accompagnement des reformes du système des Nations Unies et participer activement au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.
“L’Union des Comores marquera sa présence active au sein des Nations Unies, de l’Union Africaine, de la francophonie, de la Ligue des États arabes, de l’Organisation de la coopération islamique et au sein du groupe des petits États insulaires et de l’océan indien à travers une diplomatie dynamique et plus engagée”.
Dans ce sens, Souef appelle au renforcement des relations avec les organisations régionales telles que la Coi, le Comesa ou encore de la Sadc.
Sur le volet de la protection de l’environnement, en faisant allusion à la promotion de l’économie bleue à commencer par la pêche, l’aquaculture, le transport maritime, le tourisme côtier entre autres, Souef Mohamed El-Amine parlera également de la lutte contre le terrorisme mondial, de la piraterie et des trafics en tout genre.
Cependant, il mettra l’accent sur les relations avec la France notamment autour de la question Mahoraise. “La France est le premier partenaire de l’Union des Comores. Nos deux pays doivent entretenir mutuellement des relations d’amitié et de coopération dans le respect du droit international et des accords signés entre les deux pays.
L’unité et la solidarité de la population de notre archipel composé de quatre îles sont primordiales pour le développement de notre jeune nation et nous devons recouvrir l’unité et l’intégrité de notre territoire national avec le concours de tous” devait-il annoncer.