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Précampagne électorale I Sounhadj Attoumane fait «le bilan du gouvernement» et évoque les enjeux à venir

Précampagne électorale I Sounhadj Attoumane fait «le bilan du gouvernement» et évoque les enjeux à venir

Politique | -

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Le samedi 20 mai dernier, le secrétaire général de la présidence de la République a convoqué la presse à Mutsamudu (Ndzuani) pour dresser le bilan du gouvernement en place, à l’approche des élections de 2024.

 

Selon le Dr Sounhadj Attoumane, Secrétaire général de la présidence, le Plan Comores émergent (Pce) 2030 constitue un solide argument démontrant «la maturité du pays en termes de gouvernance». L’ancien médecin et également Secrétaire général de l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp) a souligné, lors d’une conférence de presse tenue le samedi à Mutsamudu, «les nombreuses initiatives» mises en place par le chef de l’État, depuis les élections présidentielles de 2019. Il a notamment mentionné l’organisation de la Conférence des partenaires au développement (Cpad) en 2019, qui « a permis de formuler des recommandations contribuant au développement du pays».


Parmi ces recommandations figure « la création d’une chambre anti-corruption à la Cour suprême, afin de renforcer cette institution».Un autre fait marquant, toujours selon lui, de cette «maturité» politique du pays, est «le respect de la date d’investiture du président de l’Union». «Nous souhaitons que cela se reproduise lors des élections de 2024 », a-t-il dit.

«La gestion efficace de la pandémie de la Covid-19»

Il convient de rappeler que bien que la date symbolique du 26 mai pour l’investiture du président de la République ait été respectée depuis 2002, il existe des divergences concernant la durée du mandat et l’alternance sans heurts. En effet, la durée du mandat est passée de quatre à cinq ans suite à la révision constitutionnelle de 2009, permettant ainsi à l’ancien chef de l’État de rester au pouvoir pendant une année supplémentaire. Cette situation s’est également reproduite en 2019, lorsqu’une élection présidentielle anticipée a été organisée, validée par la révision constitutionnelle de 2018, permettant ainsi au président actuel de remettre les compteurs à zéro, obtenir un nouveau mandat de cinq ans au premier, qui avait débuté trois ans auparavant.


Poursuivant toujours le « bilan luisant » du régime auquel il appartient, Sounhadj Attoumane a évoqué « la gestion efficace de la pandémie de la Covid-19 grâce à la vaccination et à la collaboration de la population, malgré les obstacles rencontrés ».En ce qui concerne l’opération « Wuambushu », le secrétaire général a fait part de la rencontre entre le président Azali Assoumani et son homologue français.


Le président comorien aurait demandé à son homologue français de « veiller à un traitement humain de la population comorienne à Mayotte, de mettre fin au visa Balladur et d’intégrer les élus maorais dans les discussions entre la France et les Comores ». De leur côté, les Comores « ont établi les conditions du retour des Comoriens de Mayotte vers les autres îles ». Le secrétaire général a reconnu que cette situation constitue « un véritable défi face à la France, quatrième puissance mondiale », mais il a souligné que « la gestion actuelle de la situation était la meilleure solution possible, se remémorant le bras de fer précédent avec la France ».


Enfin, le Dr Sounhadj Attoumane a exprimé sa déception quant au projet de boycott de l’opposition aux prochaines élections. «Malgré les invitations répétées du chef de l’État et d’autres responsables politiques, l’opposition n’arrive pas à prendre une décision», a-t-il relevé, avec un certain agacement.

Par A. Zaïdou avec SM

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