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Préparation des élections de 2024 I Vers la nomination d’un «coordinateur national»

Préparation des élections de 2024 I Vers la nomination d’un «coordinateur national»

Politique | -   Hamidou Ali

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Lors d’une réunion récente entre le chef de l’État et des représentants de l’opposition (mais boycottée le Front commun des forces vives), les préparatifs de ces scrutins ont été discutés. Le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, s’était voulu rassurant. «Nous avons entendu les préoccupations exprimées par l’opposition, et nous sommes déterminés à veiller à ce que toutes les formations politiques soient impliquées dans ce processus crucial », a-t-il déclaré.

 


Les autorités ont pris des mesures visant à renforcer la préparation des élections du président de la République et des gouverneurs des îles en 2024, en annonçant la nomination prochaine d’un «coordinateur national», selon Moissuli Mohamed aui avait pris part à une réunion des partis politiques au nom de l’ancien gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi. Cette décision fait suite à une série de consultations entre le ministre de l’Intérieur et des représentants des partis politiques, «afin de garantir un processus électoral transparent et équitable».
Lors d’une réunion récente entre le chef de l’État et des représentants de l’opposition (mais boycottée le Front commun des forces vives), les préparatifs de ces scrutins ont été discutés. Le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, s’était voulu rassurant. «Nous avons entendu les préoccupations exprimées par l’opposition, et nous sommes déterminés à veiller à ce que toutes les formations politiques soient impliquées dans ce processus crucial », a-t-il déclaré.

Garantir la liberté de rassemblement et d’expression

Ces mots d’apaisement n’ont cependant pas suffi à redonner confiance à certains. «Heureusement, nous n’avons pas été invités à cette rencontre, mais nous n’y serions pas allés de toute façon. Nos esprits ne sont pas focalisés sur des processus électoraux à venir », commente Ibrahim Abdourazak dit Razida, joint au téléphone. Et d’ajouter : «Nous avons publié un communiqué manifestant notre refus catégorique à nous asseoir ou à nous aligner sur la politique du gouvernement en place. C’est la suite de notre courrier adressé au chef de l’Etat, il y déjà quelque mois». En réponse à ces préoccupations, le ministre a promis de publier un texte démontrant l’engagement ferme du gouvernement à respecter ces principes fondamentaux de la démocratie. Mais les voix critiques ne se sont pas pour autant tues.

Selon Salim Soulaimane, le secrétaire général de la Confédération des travailleuses et travailleurs des Comores (Cttc), «il est regrettable de constater que certaines décisions prises ne sont pas respectées dans leur intégralité, ce qui compromet la confiance de la population envers le gouvernement». Il est vrai que depuis la publication du communiqué du ministère de l’Intérieur, des manifestations ont été organisées, mais d’autres n’ont pas été autorisées. Ce qui suscite des interrogations sur la volonté du gouvernement de garantir la liberté de rassemblement et d’expression.
Dans ce contexte, la nomination d’un coordinateur national pour superviser le processus électoral suscite sans doute des attentes. «Cette initiative vise à renforcer la création du processus démocratique et à assurer des élections transparentes et équitables», nous dit-on. Cette nomination devrait, selon toute vraisemblance, être accompagnée de mesures concrètes pour répondre aux préoccupations suscitées par l’opposition et la société civile. Croisons les doigts.

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