L’Iran a formulé une invitation à l’endroit du président de la République pour assister à la cérémonie d’investiture, hier mardi 30 juillet à Téhéran, de son nouveau président Massoud Pezeshkian. Empêché, le chef de l’Etat a désigné le président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou, pour le représenter.
«On ne peut pas parler de normalisation puisque le contact entre les deux n’a jamais été rompu. Elle a toujours été normale, donc on ne peut pas parler de normalisation. Informellement, elles sont établies puisque les deux pays tendent à aller dans cette direction. Cette invitation en est le signe. Téhéran aurait pu ne pas nous inviter, Moroni aurait pu ne pas y aller, pourtant des efforts communs sont consentis. Pour autant, les relations ne sont pas formellement rétablies», souligne Hamada Madi Boléro.
Besoin mutuel d’échanges
«Je rappelle encore une fois que le contact a toujours été gardé et qu’il y a toujours eu des échanges entre nos deux pays», soutient le conseiller diplomatique du chef de l’Etat.Il ajoute, par ailleurs, que les Français et les Américains sont présents dans des réunions où il y a l’Iran alors qu’ils n’ont pas de relations. Aussi, «nos deux pays se félicitent mutuellement à l’occasion de multiples événements comme les élections, l’Aïd, la nouvelle année musulmane ou encore lors de la célébration des indépendances respectives. Mais pas seulement puisque Moroni s’est aussi manifestée dernièrement lors de la disparition du président iranien, Ebrahim Raisi, ou encore lors du tremblement de terre. Tout cela pour dire que le contact n’a jamais été rompu», assure-t-il.
Pour lui, des contacts, il y en a à travers les ambassades, les ministères des Affaires étrangères, entre autres. En Afrique du Sud, en août dernier lors du sommet des Brics à Johannesburg, une rencontre entre les deux chefs d’Etat était prévue et souhaitée par les deux parties, «cependant elle n’a pas eu lieu car l’emploi du temps ne l’a pas permis, mais la volonté était là», affirme Hamada Madi Bolero.
Pour revenir à cette invitation, «elle montre que la volonté de ne pas avoir de rupture existe, il n’y a pas de reprises formelles, mais la volonté est là. La formalisation n’est pas effective, mais ça devrait l’être».
Huit ans après la rupture de leurs relations, une nouvelle dynamique pourrait souffler sur les relations entre les Comores et l’Iran. Les deux capitales ne feraient en effet pas la sourde oreille à l’idée d’un rapprochement. Approché, le ministère des Affaires étrangères n’a pas donné suite à nos sollicitations.
AM