Le ministre des Finances, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou, a rencontré la presse hier, lundi 26 février, pour faire le point sur la présidence des Comores à l’Union africaine (Ua). C’était l’occasion pour le responsable des finances publiques de discuter des «réformes de l’architecture financière internationale», de «la lutte pour la cause africaine face aux changements climatiques», du «renforcement des partenariats et de la coopération internationale», ainsi que de « l’admission des Comores au, à l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et au marché de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)».
Aux côtés du directeur de cabinet de la présidence et du ministre de la Justice, le ministre des Finances a d’abord tenu à saluer la détermination du chef de l’État, Azali Assoumani, pour avoir assumé ses responsabilités durant son mandat, et contribué ainsi à faire rayonner les Comores à l’échelle mondiale.
«Le pays a acquis une nouvelle dimension internationale, source de fierté pour notre peuple, à travers les négociations sur les réformes de l’architecture financière internationale, la lutte pour la cause africaine face aux changements climatiques, la réaffectation des droits de tirage spéciaux (Dts) pour le financement du développement, la mobilisation des ressources pour le Plan Comores émergent à travers des tables rondes, ainsi que le renforcement des partenariats et de la coopération internationale», a souligné Mze Aboudou Mohamed Chanfiou.
Un ensemble d’engagements des partenaires
Selon le ministre, les résultats de cette coopération se traduisent par un ensemble d’engagements de la part des partenaires, s’élevant à 1,5 milliard de dollars américains pour le financement du Plan Comores émergent 2030 (Pce 2030), dont 800 millions de dollars proviennent de l’Union européenne, pour soutenir principalement les secteurs sociaux tels que l’agriculture et l’énergie, notamment à travers des initiatives comme «Innovent» dans l’énergie solaire et les Centres régionaux de développement économiques (Crde) dans l’agriculture.
Il a également rappelé que la Banque européenne d’investissement accorde 50 millions d’euros pour le financement des infrastructures portuaires, du numérique et du secteur bancaire. En outre, la Banque mondiale alloue 385 millions de dollars américains pour des secteurs tels que les infrastructures, la connectivité, l’énergie, la protection sociale, l’eau, le changement climatique, les réformes, l’agriculture et la pêche.
Le Fonds monétaire international (Fmi), dans le cadre du programme Fec conclu avec le pays, alloue de son côté 43 millions de dollars pour les réformes structurelles et institutionnelles, ainsi que le financement du déficit budgétaire de l’État. L’Agence française de développement intervient pour sa part dans divers secteurs pour un montant de 124 millions d’euros, notamment dans les infrastructures, la santé, l’éducation, le transport et l’agriculture.
De son côté, la Banque africaine de développement prévoit un financement de 217 millions de dollars pour les infrastructures portuaires, routières et les énergies renouvelables. Enfin, la Banque islamique de développement intervient dans le secteur hospitalier d’El Maarouf avec un financement de 20 millions de dollars américains.
Le ministre des Finances affirme que le pays a pris de l’avance sur certaines priorités, telles que l’accession à l’Organisation mondiale du commerce et l’admission au marché intégré de la Zlecaf.
Il a mentionné également la paix, la sécurité et la lutte contre le terrorisme, ainsi que la mise en place d’un mécanisme de financement durable pour les opérations de maintien de la paix en Afrique. « Au niveau international, le pays se félicite de son ouverture aux partenariats pour renforcer la coopération bilatérale et multilatérale.
Le sommet Italie-Afrique est un exemple récent où le chef de l’État, avec la présidente du conseil, a obtenu l’engagement marqué de l’Italie à soutenir le Pce à travers le plan Matey, visant à aider les pays dans leur insertion économique », a-t-il ajouté.