Les pays de l'Afrique du nord se sont finalement mis d'accord sur le pays qui va présider aux destinées du continent pour la période 2024-2025.A cause des tensions diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie, le choix a été porté sur la Mauritanie après plusieurs tractations qui ont duré plusieurs semaines. Dernière tractation en date, est celle observée à Rome en marge du sommet Italie-Afrique, les 28 et 29 janvier derniers.
Système de rotation
Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani succédera donc au président Azali Assoumani lors du sommet des chefs d'État et de gouvernements qui se tiendra du 17 au 18 février prochain à Addis-Abeba, en Ethiopie.Le président mauritanien était pourtant réticent, au départ.Et pour cause, le pays s'apprête à tenir en mars prochain des élections, alors qu'il est candidat à sa propre succession. Après 2014, c'est la deuxième fois, que la Mauritanie assure la présidence de l'Ua.L' Union africaine fonctionne selon un système de rotation, où chaque année, une des cinq zones, (Nord, Centre, Est, Ouest et Sud), propose par consensus un pays candidat qui sera par la suite validé lors d'un sommet annuel.
Selon l'acte constitutif de l'Union africaine, le président de cette organisation continentale a pour rôle de la représenter sur la scène internationale, de coordonner les actions communes des États membres, de convoquer et de présider les réunions du Conseil exécutif et de l'assemblée, et superviser la mise en oeuvre des décisions prises lors des sommets. Le president El Ghazouani aura sur la table la crise sécuritaire qui s'aggrave à l'est de la République démocratique du Congo.
Le défi sécuritaire dans le Sahel dont fait partie la Mauritanie, mais surtout la récente crise politique en Afrique de l'ouest avec le retrait annoncé de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ( Cedeao), du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Tout comme, il devrait consolider l'adhésion de l'organisation, au G20, obtenue par son prédécesseur en Inde.Renforcer davantage l'intégration régionale avec la Zlecaf. Le président El Ghazouani devrait également porter plus haut la voix du continent en défendant ses intérêts dans les différentes négociations internationales.